Grande marche contre les Pradha !

Alors que des repas solidaires ont été partagés dans les Prahda de Géménos et Villeneuve-les-Maguelonne dimanche dernier afin de s’organiser ensemble et de dénoncer la politique répressive mise en place à travers ces centres de tri, une marche de protestation à l’appel des exilés de Géménos et Vitrolles aura lieu dimanche 29 octobre prochain. Solidarité maximale !

Nous transmettons l’appel ci-dessous :

GRANDE MARCHE RÉGIONALE
STOP DUBLIN ! STOP EXPULSIONS !
DROIT D’ASILE POUR TOUS ET TOUTES !

Dimanche 29 octobre

A l’appel des exilé.es regroupé.es dans les PRAHDA de Vitrolles et Gémenos

9h30 : départ de Vitrolles
Devant l’hôtel Formule 1 (2 Draille des Tribales, aéroport MP2)

15h : Marseille – départ en manifestation
Devant la station de métro Bougainville (terminus M2)

L’état accentue la répression contre les étrangers-ères :
Depuis plusieurs mois, l’Etat bloque l’enregistrement des demandes d’asile !

Depuis plusieurs mois, les préfectures françaises systématisent les procédures Dublin à l’encontre des nouveaux arrivants : sous prétexte qu’ils aient parcouru d’autres pays européens avant d’arriver en France, elles refusent l’enregistrement de leur demande d’asile et programment leur expulsion vers les pays d’entrée en Europe (Italie, Grèce, Bulgarie), à qui elles délèguent l’examen de la demande d’asile. Or, non seulement les procédures d’asile ne sont plus garanties en Italie, en Grèce ou en Bulgarie pour les personnes qui y sont expulsées, mais ces pays expulsent à tour de bras vers les pays d’origine, au Soudan, Tchad, Niger, Guinée… Cette politique a pour objectif d’empêcher l’accès à l’asile pour l’écrasante majorité des populations migrantes en France et est un signal négatif lancé aux nouveaux réfugié.es d’Afrique et d’Asie qui tenteraient de rejoindre l’Europe.

Dans le huis-clos des « centres d’hébergement » de l’État :
Tri des étrangers-ères, isolement et accélération des expulsions !

Comme ailleurs en Europe, les expérimentations de centres se multiplient et il ne s’agit plus seulement pour l’État d’assumer ses obligations d’hébergement d’urgence des réfugié.es. Cet été, 62 nouveaux centres ont essaimé à travers la France sous l’acronyme PRAHDA (Programme d’Accueil et d’Hébergement des Demandeurs d’Asile), dans des hôtels Formule 1 donnés en gestion à l’association ADOMA (ancienne Sonacotra). Expulsés de Paris et Calais, mais accueillis depuis des mois par les habitants des villes et des villages de notre région, des centaines d’exilé.es marqués d’une procédure « Dublin » se sont vus brutalement transférés dans ces centres à Gémenos, Vitrolles et Villeneuve les Maguelone… dans l’attente de leur expulsion ! Loin de tout contact avec la population, sur des sites « idéalement » situés à proximité du tarmac ou de la prison (celle de Villeneuve les Maguelone, à Montpellier), les premières expulsions ont très vite eu lieu. Avec ces 62 antichambres de la politique de refoulement de l’État, c’est l’ensemble du mécanisme d’expulsion des « dubliné.es » qui s’accélère en France !

PRAHDA = PRISON

Les techniques de surveillance et de pression sur les occupants confirment le caractère répressif du PRAHDA. La police est systématiquement présente. Les résident.es assignés à résidence. Les travailleurs sociaux prennent le rôle de matons, agitent la menace d’un règlement intérieur particulièrement répressif et signalent à la préfecture tout écart. Les sanctions contre celles et ceux qui résistent sont le placement administratif « en fuite », qui permet à la préfecture de sortir qui elle veut et arbitrairement du droit d’asile et d’irrégulariser durablement sa situation en France. Conçu comme une alternative à la rétention, ce dispositif pervers n’a rien à lui envier : il vise l’efficacité des expulsions « volontaires » en agitant la menace de la clandestinité et de la privation des droits qu’elle signifie. Les « dubliné.es » sont d’ailleurs invités à se rendre à l’aéroport par leurs propres moyens ! Refus d’accès aux soins et aux droits à l’interprétariat, ouverture systématiquement des courriers administratifs des résidents par une directrice locale, sont des pratiques courantes qui rappellent la taule !

Dans les PRAHDA, mais pas que…

Les exilé.es se mobilisent contre ces nouveaux dispositifs de répression à leur encontre :

– Contre DUBLIN et le torpillage du droit d’asile !

– Contre les centres d’isolement et de rétention !

– Contre les expulsions et les transferts forcés !

– Contre les frontières qu’on nous ferme aux visages !

– Contre le racisme d’Etat et son monde !


REJOIGNEZ LA MARCHE !

SOLIDARITE MAXIMALE !

 Avec le soutien de :
Collectif Al Manba / Soutien migrant.es 13
Coordination régionale sud-est des collectifs contre les frontières

Prahda de Géménos – 15 octobre 2017

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