Calais-Nîmes, le retour. Le détournement de procédure fait une nouvelle victime.

http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2016/04/23/devoir-de-reserve-un-juge-somme-de-s-expliquer_4907548_1653578.html

“Une épée de Damoclès frôle désormais la tête de Jean-Louis Galland, juge des libertés et de la détention à Nîmes. Le 8 avril, ce magistrat a reçu un courrier de la directrice des services judiciaires. Ce dernier devait s’expliquer sous cinq jours sur « ses manquements » à « ses devoirs de loyauté et de réserve » ainsi qu’à « ses devoirs de prudence et d’impartialité ». Le juge est notamment inquiété pour avoir« indiqué devant la presse avoir subi des pressions directes et indirectes », comme l’écrit explicitement le courrier ministériel. La menace d’une inspection judiciaire voire d’un passage en Conseil supérieur de la magistrature plane sur ce juge, dont l’indépendance intellectuelle dérange. (…)

Informé par la préfecture de Calais que l’autorité publique ne souhaite pas renvoyer ces gens hors de France mais juste vider le campement, Jean-Louis Galland, réputé « gros travailleur » autant que « fin juriste », replonge dans ses textes. Il comprend rapidement que l’Etat est hors la loi en enfermant en centre de rétention avec un objectif autre que la préparation d’un renvoi. Sûr de son fait, il s’autosaisit pour faire libérer rapidement ces Irakiens, Afghans et autres Africains, en dépit des menaces orales de la présidente du tribunal et de l’interdiction qu’elle fait à la greffière d’être présente à l’audience. L’audience a bien lieu, en présence notamment d’un représentant de la préfecture et des avocats. Les migrants sont libérés.

L’affaire fait alors grand bruit. « Le juge Galland a été le premier à voir le problème juridique derrière la méthode employée par le ministère pour désengorger Calais ; le premier à utiliser un article qui dit que, face à une détention arbitraire, un juge a le devoir de s’autosaisir », rappelle Patrick Pribile, magistrat, membre du Syndicat de la magistrature. La suite lui a d’ailleurs donné raison puisque la contrôleuse des lieux de privation de liberté a publié, le 2 décembre 2015, des recommandations demandant de mettre fin à cet« usage détourné de la procédure ».”

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Ces derniers jours à Vintimille…

Informations reprises d’articles récents publiés sur le blog: https://noborders20miglia.noblogs.org/

Dans la ville de Vintimille plus de 200 migrants dont des familles avec enfants en bas âge se trouvent bloqués, contraints à bivouaquer dans des conditions précaires et inhumaines. A même le sol de la gare ou sur la plage, sans couvertures ni nourriture suffisante, sans quelconque bien de première nécessité, ils sont sujets au harcèlement et aux violences quotidiennes des forces de l’ordre. Dans la matinée du vendredi 16 avril, la police italienne a fait évacuer les bords du parvis de la gare, en détruisant toutes les couvertures et les vêtements qu’ils y trouvèrent et en embarquant au poste 9 personnes toutes relâchées dans la journée avec un avis d’expulsion du territoire à effet immédiat.

Un centre de la Croix Rouge existe pourtant à Vintimille mais beaucoup choisissent de ne pas s’y rendre. Depuis les attentats de Paris, l’accès au centre est soumis à la prise d’empreintes digitales, comme le prévoit le règlement de Dublin selon lequel les migrants doivent être identifiés et présenter leur demande d’asile dans le premier pays d’arrivée en Europe. Pour la grande majorité des personnes en transit ici, un passage par le centre de la Croix Rouge compromettrait le rêve d’une possible protection ailleurs, hors d’Italie.

L’accueil offert par la Croix Rouge n’est pas neutre : celle-ci n’assure pas un rôle purement humanitaire mais participe à la politique de gestion des flux migratoires. En échange d’un repas et d’un lit de camp, ceux qui sont en transit doivent accepter un contrôle renforcé. Comprendre ceci est plutôt élémentaire, pour peu que l’on se rapproche de l’entrée du centre et qu’on y voit les policiers qui y président. Il ne semble alors plus excessif de redéfinir comme un chantage humanitaire le travail effectué par la Croix Rouge.

La situation est aggravée par l’ordonnance émanant du maire de la ville interdisant de partager toute nourriture avec les migrants sur le territoire de la commune. La solidarité doit être réprimée parce qu’elle donne la possibilité aux personnes migrantes d’échapper à ce chantage humanitaire, de pouvoir décider pour elles-mêmes, et peut-être de s’organiser contre la frontière, mais elle rappelle en même temps sa force potentiellement subversive dans cette période toujours plus sombre.

Selon le maire, le “problème” doit se résoudre en “amont”. Demandons-nous alors quel sera cet “amont” : un hotspot, un CIE, un camp d’exilés en Turquie, une prison en Lybie ? Une seule certitude : loin de notre regard. Pas question de laisser troubler l’ordre et la tranquillité citadine de la Riviera par les migrants… le tourisme s’en ressentirait!

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Ce lundi 18 avril dans l’après-midi, une soixantaine d’exilés soudanais bloqués depuis plusieurs jours dans la ville, se sont dirigés vers la frontière franco-italienne en signe de révolte, pour effacer l’invisibilité que le régime des frontières cherche à leur imposer, dénoncer les conditions de vie indignes dans laquelle ils se trouvent et pour revendiquer la liberté de circulation pour tous.

Le premier groupe, composé d’environ 50 exilés d’origine du Soudan (principalement du Darfour) a traversé la frontière à pied en marchant plus de 8 km depuis la gare de Vintimille, le long des voies ferrées. Ils ont étés stoppés au passage à niveau de Menton Garavan par la police française. Quatre fourgons renforcés et deux voitures de police leur barrèrent le chemin. Face au refus des migrants de faire marche arrière, les forces de l’ordre ont réagi par l’usage de matraque et de taser. Le groupe entier a ensuite été détenu par la PAF de Menton, et deux jeunes soudanais ont été particulièrement victime de violences si bien que l’un d’entre eux a dû être finalement emmené à l’hôpital avant d’être remis aux autorités italiennes. D’autres groupes de personnes en voyage ont étés également interceptés par la police tandis qu’ils marchaient vers la frontière et furent raccompagnés à Vintimille.

Au total, ce sont 34 personnes “sans-papiers” qui ont été détenues par la police italienne de lundi à mardi jusqu’à tard dans l’après-midi. Elle leur a prélevé leurs empreinte digitales et a prononcé à leur encontre des obligations de quitter le territoire italien d’ici à sept jours. Les migrants ont dénoncés des violences et des abus : cinq personnes ont étés littéralement malmenées afin de les faire obtempérer par la force à donner leurs empreintes digitales. D’autres ont subis des traitements extrêmement dégradants et violents allant même jusqu’à l’usage de pinces électrique sur les parties génitales.

“People die on the sea, freedom of movement to all”; “We are all one, we want dignity”; “Save us, do not push us back”; parmi les pancartes que seraient dans leurs mains les migrants à peine relâchés.

Cet acharnement est le résultat de la ligne ferme tenue par les pouvoirs français et italiens et dont le souci central semble être de plonger dans l’invisibilité les personnes en voyage. C’est donc une situation de répression sérieuse qui a lieu en ce moment à la frontière, une politique de “gestion” du “problème des clandestins” basée sur la violence et les expulsions systématiques, qui cherche à faire taire et rendre invisible tous ceux qui voyagent.

Samedi 23 avril, un repas collectif a été organisé sur la plage permettant ainsi de braver l’infâme interdiction de partager de la nourriture. Un cortège c’est ensuite formé dans la ville afin de rompre d’une manière forte le silence des médias sur la question des besoins matériels refusés à toute personne qui veut continuer son voyage à l’intérieur de la forteresse Europe, sur les expulsions quotidiennes effectuées par les autorités françaises en complicité avec les italiennes, et sur les identifications forcées, souvent accompagnées de violences et même de torture. Cette action solidaire a rassemblé des personnes venant d’Italie et de France, montrant ainsi la possibilité de s’unir et de mener les luttes contre les frontières en attaquant celles-ci des deux côtés à la fois.

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De Marseille à Calais… Contre la répression et le délit de solidarité

Ci-dessous un tract distribué dans les rues et les vallées cévenoles…

De Marseille à Calais… Contre la répression et le délit de solidarité

Le 27 mars dernier, des camarades occupaient publiquement un bâtiment laissé vide depuis des années, « Le Moulin Blanc », situé dans le centre ville de Calais afin que des exilé-e-s puissent y trouver un logement. Usant de la force comme à leur habitude une douzaine de cars de C.R.S. délogèrent les occupant.es qui s’étaient réfugié.es sur le toit… Des procès suivirent pour les huit personnes présentes dans les lieux.

Le 5 avril, « Le Manba », lieu de vie et d’activité situé à Marseille était également expulsé. Cet endroit permettait depuis quelques mois aux exilé.es et aux personnes solidaires de s’organiser, d’échanger, et de résister aux conditions réservées à celles et ceux qui ne possèdent pas les bons papiers, celles et ceux qui refusent de marcher au pas du capital. Le lendemain, le Manba 2, ouvert dans la continuité était également expulsé. Puis c’était au tour le 12 avril du Manba 3 de subir la visite des flics. Deux personnes ont été arrêtées lors de l’expulsion, et une camarade ayant dû décliner son identité a été arrêtée le lendemain à son domicile.

Par ailleurs en février dernier, le Gouverneur de Flandre occidentale avait sinistrement demandé aux riverains de ne pas donner de nourriture aux personnes sans papiers venues près de la côte, notamment dans la ville de Zeebrugge. Puis ce fut au tour du maire de Vintimiglia d’interdire par arrêté municipal de donner toute aide alimentaire aux personnes n’ayant pas de papiers en règle dans la ville, une amende de 200 € étant prévue pour les contrevenant.es. Une personne ayant hébergé une famille en situation irrégulière en Haute Savoie s’est vue condamnée à une amende avec sursis ce mois-ci…

Ces attaques contre les personnes qui tentent d’apporter un soutien aux personnes sans papiers ne sont pas isolées et sont le résultat de politiques déterminées par des Etats soucieux de protéger leurs intérêts économiques et le maintien de leur ordre social. Près de 50 000 personnes sont à ce jour bloquées en Grèce, et bien d’autres connaissent des conditions de vie déplorables dans et aux abords de l’Europe forteresse.

Cette répression nous concerne toutes et tous, partout où le capital tente de rendre nos existences sujettes à des impératifs de rentabilité, partout où une contestation s’organise et s’oppose à cet état de fait. Les politiques migratoires sont mises en places selon les mêmes intérêts que toute politique dite économique ou sociale.

Loin d’entamer notre détermination à nous organiser et à être solidaires, nous resterons uni.es face à la répression, et plus que jamais nous sommes conscient.es que seules nos forces mises en commun seront à même de créer un rapport de force nous permettant de regagner nos espaces de liberté.

Liberté pour toutes et tous !

A bas toutes les frontières !

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Vous avez 29 ans, une épouse, deux enfants et un métier.

Texte écrit par un exilé afghan à Calais, publié sur le fb Bibliothèque Vivante.

« Vous avez 29 ans, une épouse, deux enfants et un métier. Vous avez assez d’argent, vous pouvez vous offrir quelques jolies choses, et vous vivez dans une petite maison dans la ville.
Mais soudain la situation politique dans votre pays change et quelques mois plus tard des soldats stationnent devant votre maison. Et devant les maisons de vos voisins.
Ils disent que si vous ne vous battez pas pour eux, ils vont vous tirer dessus.
Votre voisin refuse.
Un tir. C’est tout.

Vous surprenez un des soldats disant à votre femme d’allonger ses jambes.
Sans savoir comment, vous échappez aux soldats et vous passez la nuit profondément perdu dans vos pensées.
Soudain, vous entendez une explosion. Votre maison n’a dorénavant plus de living room.
Vous courrez à l’extérieur et voyez que toute la rue est détruite.
Plus rien ne tient debout.
Vous faites rentrer votre famille dans la maison, et vous courrez jusqu’à la maison de vos parents.
Elle n’est plus là. Et vos parents pas davantage.
Vous regardez autour de vous et trouvez un bras avec l’anneau de votre mère à son doigt. Vous ne trouvez aucun autre signe de vos parents.
~~~~~
« Mais les demandeurs d’asile ont tant de produits de luxe ! Des smartphones et des vêtements de marque ! »
~~~~~
Vous oubliez immédiatement. Vous vous précipitez à la maison, et dites à votre femme d’habiller les enfants. Vous prenez un petit sac, parce qu’il sera impossible d’en prendre un plus grand pendant un long voyage, et dans celui-là vous emportez l’essentiel. Seulement deux vêtements pour chacun tiennent dans le sac.
Que prendre ?
Vous ne reverrez probablement jamais plus votre pays d’origine.
Ni votre famille, ni vos voisins, ni vos collègues …
Mais comment rester en contact?
Vous jetez vite votre smartphone et le chargeur dans le sac.
Avec les quelques vêtements, un peu de pain et les peluches préférées de vos petites filles.
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« Ils peuvent facilement se permettre de partir. Ils ne sont pas pauvres ! »
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Parce que vous avez vu le danger s’approcher, vous avez rassemblé tout votre argent. Et vous avez réussi à économiser de l’argent en raison de votre emploi bien rémunéré.
Les passeurs dans le quartier prennent 5.000 euros par personne.
Vous avez 15.000 euros. Avec un peu de chance, vous serez tous en mesure de partir. Sinon, vous laisserez votre femme partir.
Vous l’aimez et priez pour que les passeurs vous emmènent tous.
Pour l’instant, vous êtes totalement démuni et n’avez rien d’autre. Juste votre famille et le sac.
Le voyage jusqu’à la frontière prend deux semaines à pied.
Vous avez faim ; au cours de la semaine passée vous avez très peu mangé. Vous êtes faible, de même que votre femme. Mais au moins, les enfants ont eu suffisamment.
Elles n’ont cessé de pleurer tout au long de ces deux semaines.
La moitié du temps vous avez transporté votre fille cadette. Elle est âgée seulement de 21 mois.
Deux semaines plus tard vous arrivez à la mer.
Au milieu de la nuit, vous êtes chargés sur un bateau avec d’autres réfugiés.
Vous avez de la chance : toute votre famille peut voyager.
Le navire est si plein qu’il menace de chavirer. Vous priez de ne pas vous noyer.
Les gens autour de vous pleurent et crient.
Quelques petits enfants sont morts de soif.
Les passeurs les jettent par-dessus bord.
Votre femme est assise, hébétée, dans un coin. Elle n’a rien eu à boire depuis 2 jours.
Lorsque la côte est en vue, vous êtes chargés sur des petits bateaux.
Votre femme et l’enfant la plus jeune sont sur l’un, vous et l’enfant plus âgée sur un autre.
On vous avertit que vous devez garder le silence afin que personne ne sache que vous êtes là.
Votre fille aînée comprend.
Mais la plus jeune dans l’autre bateau ne comprend pas. Elle ne cesse de pleurer.
Les autres réfugiés deviennent nerveux. Ils demandent à votre femme de calmer l’enfant.
Elle n’y parvient pas.
Un des hommes attrape votre fille, l’arrache des bras de votre femme et la jette par-dessus bord.
Vous sautez derrière elle, mais vous ne pouvez pas la retrouver.
Plus jamais.
Trois mois plus tard, elle aurait eu 2 ans.
~~~~~

« Est-ce que ce n’est pas suffisant pour vous? Est-ce que ce n’est assez bien, est-ce que tout ne leur est pas servi sur un plateau ? »
~~~~~
Vous ne savez pas comment vous, votre femme et votre fille aînée parvenez à entrer dans le pays où vous arrivez.
C’est comme si tout était recouvert de brume. Votre femme n’a pas dit un mot depuis que votre fille est morte.
Votre fille aînée n’a pas lâché la peluche de sa sœur et elle est totalement apathique.
Mais il faut continuer. Vous êtes sur le point d’arriver à l’hébergement d’urgence.
Il est 10 heures du soir. Un homme dont vous ne comprenez pas la langue vous emmène dans une salle avec des lits de camp. Il y a 500 lits très proches les uns des autres.
Dans la salle, c’est étouffant et bruyant.
Vous essayez de prendre vos repères, de comprendre ce que les gens ici attendent de vous.
Mais en réalité, vous pouvez à peine vous tenir debout. Vous préféreriez qu’ils vous aient tué.
Au lieu de ça vous déballez vos maigres possessions :
Les deux sortes de vêtements chacun et votre smartphone.
Ensuite, vous passez votre première nuit dans un pays sûr.
Le lendemain matin, on vous donne quelques vêtements. Parmi lesquels des vêtements « de marque». Et un jouet pour votre fille.
On vous donne 140 euros. Pour tout le mois.
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« Ils sont en sécurité ici. Ils devraient être heureux! »
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Dehors, dans la cour, vêtu de nouveaux vêtements, vous tenez votre smartphone en l’air en espérant avoir une connexion.
Vous voulez savoir si quelqu’un dans votre ville est encore en vie. Puis arrive un «citoyen concerné», il vient vers vous et vous injurie.
Vous ne savez pas pourquoi. Vous ne comprenez pas. « Retournez dans votre pays ! »
Vous comprenez quelque chose comme « smartphone » et « tout servi sur un plateau. »
Quelqu’un traduit pour vous.
~~~~~
Et maintenant, dites-moi comment vous vous sentez et ce que vous possédez ?
La réponse aux deux questions est « Rien. » (Nothing)

H. M.

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Délit de solidarité, encore.

Ci-dessous le lien pour un article publié sur le site Passeurs d’hospitalités, traitant du délit de solidarité et de la condamnation d’une personne ayant hébergé une famille en situation irrégulière.

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/04/07/delit-de-solidarite-retour-a-lavant-2012/

Ces intimidations juridiques ne nous dissuaderons pas. Continuons de dénoncer ces lois répressives et le système qui les produit. Continuons de nous organiser pour accueillir qui bon nous semble, l’assentiment d’une quelconque autorité ne dictera pas nos choix.

N’hésitez pas à consulter régulièrement les autres articles de ce blog rédigé depuis Calais.

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Expulsion du nouveau Manba à Marseille ce 6 avril

Le nouveau Manba, qui avait été ouvert suite à l’expulsion de l’ancien (qui était situé au 180 rue Horace Bertin), a été expulsé hier 6 avril en fin d’après-midi par des hordes de flics.

Ce lieu avait été ouvert au 49 rue Chape pour y continuer les activités qui se déroulaient auparavant, c’est-à-dire l’accueil des migrants, des ateliers collectifs, des réunions politiques, et voulait contribuer à participer à développer une convergence des luttes dans ce cadre de mouvement social.

La police était déjà passée le soir du 5 avril, mais était repartie la queue entre les jambes après quelques temps du fait de l’arrivée rapide de plus d’une centaine de personnes solidaires devant les portes du bâtiment.

Un petit déjeuner avait eu lieu dès 6 heures du matin le lendemain, réunissant une trentaine de personnes, pour marquer le coup et pour être présents des fois que les flics tentent de remettre ça tôt le matin.

Ils ont fini par venir en force en fin d’après-midi, garant des files de fourgons sur le boulevard de la Libération et bloquant la rue Chape dans les deux sens. Pas mal de gens se sont regroupés en solidarité, mais la bleuaille avait déjà envahi les lieux, démontrant une fois de plus à quel point ils ne servent qu’à mettre les gens toujours un peu plus dans la merde, à matraquer des minots et à défendre la sacro-sainte propriété privée (quand bien même il s’agissait d’un bâtiment “public”) en refoutant les gens à la rue.

Et la DIRE (Direction des Régies et de l’Entretien – Travaux Urgents) de venir murer et refermer les portes, en bons collaborateurs qui ne se posent pas trop de questions et se font leur vie en contribuant à écraser celle des autres. Comme les flics, d’ailleurs, sauf que ces derniers ne font que ça, écraser les autres.

Après avoir récupéré toutes les affaires et s’être assuré-e-s que tout le monde était bien sorti, les personnes solidaires sont restées encore un peu avant de repartir tranquillement par petits groupes.

A noter l’attitude très arrogante des flics municipaux, ces guignols qui se sentent pousser des ailes depuis qu’on leur permet de caresser la crosse d’un flingue ou le manche d’une matraque. Ca n’en reste pas moins des pauvres types à qui accorder la moindre attention n’a pas beaucoup d’intérêt.

Et que revive le Manba, très bientôt !

 

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Rassemblement “No Border” le 3 avril à la gare du Brenner

Environ 1000 militants de l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche se sont réunis à la gare du Brenner, à la frontière de l’Italie et de l’Autriche pour manifester contre la fermeture des frontières aux réfugiés en Europe.Les manifestants ont formé une chaîne humaine à travers l’autoroute A5 pour près de deux heures et ont bloqué l’autoroute dans les deux sens. L’initiative «No Border Journées d’action” à Fribourg et Bâle avait appelé à l’action.

“Nous faisons cela pour protester contre les politiques inhumaines et racistes de l’Allemagne, de la Suisse, de l’UE et d’autres pays européens et en solidarité avec les réfugiés”.

Entre 30 et 40 personnes ont été arrêtés par la police.

Regardez des vidéos ici :

https://youtu.be/Lzh6mlh5z1Q

https://youtu.be/FDk_bGWQLKk

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Ne pas nourrir les sans papiers…

On se souviendra en février dernier, le Gouverneur de Flandre occidentale avait sinistrement demandé aux riverains de ne pas donner de nourriture aux personnes sans papiers venues près de la côte et notamment dans la ville de Zeebrugge.

C’est au tour du maire de Vintimiglia d’interdire par arrêté municipal de donner toute aide alimentaire aux personnes n’ayant pas de papiers en règle dans la ville, une amende de 200 € est prévue pour les contrevenants. La semaine passée, un groupe de personnes unies et sur la route distribuaient publiquement des repas en réponse sur une plage de la ville. Des tracts informant la population et lançant appel à solidarité sont donnés aux passants.

La solidarité qui nous unie est la meilleure arme face aux politiques répressives et fascisantes.

Que ce soit clair, personne ne nous interdira de manger et boire où et avec qui bon nous semble.

Refugees Welcome !!!

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Assemblée sans frontières

Mardi 12 Avril à 20h
Salle de la Muse (sous-sol, à côté de la ludothèque)
Saint Jean du Gard

Cette assemblée est un espace que nous souhaitons ouvert aux individus, avec ou sans papiers, et aux différents comités de soutien. Elle permettra d’échanger des informations sur les initiatives d’accueil dans les Cévennes et les difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Ce moment sera aussi l’occasion de partager des idées et des pratiques pour renforcer les réseaux de solidarité.

Merci de diffuser cette information dans vos réseaux, à bientôt !

Cette initiative est proposée par des personnes qui participent au comité de soutien de Mialet, au collectif Cévennes sans Frontières ou à l’association Abraham Mazel.

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Cantine sans frontière

En soutien aux familles sans papiers

Le Dimanche 10  avril dès 12h

A La Rétive (42, rue du Faubourg d’Auvergne à Alès)

Cette initiative est proposée par des individus afin d’apporter une aide financière à plusieurs familles exilées hébergées aux alentours d’Alès. Elle vise également à développer des liens entre les exilés et leurs différents soutiens afin de renforcer un réseau d’entraide.
La solidarité s’exprime dans un ensemble de pratiques comme les mutuelles, trouver un logement, dépanner une machine à laver, se mobiliser pour empêcher des expulsions, organiser des cantines de soutien, etc. Pour éviter de centraliser et d’institutionnaliser la solidarité, nous encourageons à diffuser et multiplier ces pratiques.

Cette deuxième cantine est organisée avec les personnes concernées et l’intégralité de l’argent récolté (le repas est prix libre) leur sera reversée.

Au menu ce dimanche, Repas Turc !

Erdogan not welcome !

Affiche cantine 10 avril

Affiche cantine 10 avril

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