Cela fait des années que des familles et des personnes seules sont accueillies ou se débrouillent par elles mêmes dans différents villages cévenols et dans les villes alentours.
Des actions de solidarité existent et permettent de rompre à minima l’isolement voulu par un système où le refus d’accorder un titre de séjour plonge des individus dans la précarité et l’incertitude, dans la clandestinité. Ces actions, quelle que soient leur forme, apportent à de nombreuses personnes un peu de sérénité et d’aide concrète, jusqu’au moment où la permission de vivre “légalement” sur le territoire pourra leur être accordée. Elles permettent aussi d’affirmer, dans les actes, une opposition à un monde régi par le profit économique et quadrillé par des frontières militarisées.
Si les Cévennes sont réputées pour leur esprit “d’accueil et de résistance”, des centaines de personnes demeurent toutefois à la rue dans de nombreuses villes très proches, les appels en urgence de demandes de logement pleuvent sur les listes mails et les frontières n’ont de cesse de se fermer.
Plus que des actions ponctuelles isolées, c’est bien un changement collectif dans nos rapports sociaux et dans nos luttes, une application concrète de nos réflexions que nous souhaitons généraliser. Nous refusons de rester inactifs face à l’oppression des pouvoirs autoritaires et marchands, nous refusons de nous taire.
Des initiatives et des collectifs sont déjà existants, d’autres sont à créer. Une chose est sûre, c’est bien notre volonté et notre capacité à nous organiser qui permettront un quelconque changement.
Nous relayons les appels suivants :
– vendredi 29 septembre à Lasalle : Soirée de soutien à deux familles accueillies depuis cet été dans le village, et un jeune majeur isolé,
– samedi 30 septembre à Alès à midi : Cantine sans frontières au profit de deux familles sur Alès.
Aucune de ces personnes ne bénéficient de ressources “légales” ou “suffisantes”.