Les refoulements provoquent des drames, et des morts à la frontière franco/italienne, ci-dessous des liens vers quelques articles…
Depuis 2015 le gouvernement français a rétabli les contrôles aux frontières, suspendant d’une manière dérogatoire qui tend à devenir permanente, l’application de ce qui est la base de l’espace Schengen, au prétexte de menace terroriste mais de manière claire pour durcir sa politique anti-migratoire. Ces contrôles se sont particulièrement développés à la frontière franco-Italienne, du littoral et de la vallée de la Roya en remontant jusqu’à la Savoie, au fur et à mesure que les exilé-e-s empruntaient des routes toujours plus dangereuses par la montagne. La mise sous surveillance policière de la zone frontalière pèse tant sur les exilé-e-s que sur les personnes solidaires.
Lorsqu’une personne est arrêtée sans titre pour entrer sur le territoire et qu’il peut être établi qu’elle vient d’un État voisin, il existe des procédures légales il existe des procédures légales pour l’y renvoyer, accords de réadmission, transfert dans le cadre du règlement Dublin III en cas de demande d’asile. À la frontière italienne, la police française refoule les exilé-e-s en dehors de toute procédure légale, sans considérations liées au droit d’asile, à la minorité, à l’état de santé et à la vulnérabilité des personnes, aux dangers de la montagne… (la suite de l’article ici)
A lire également :
– un récit de la maraude du 10 mars où une personne solidaire s’est vu arrêtée par les forces de l’ordre avec à son bord une femme enceinte sur le point d’accoucher, ses deux enfants et son mari,
– la traduction d’un article italien du 23 mars informant qu’une autre femme enceinte renvoyée en Italie par la gendarmerie française à la frontière de Bardonecchia vient de perdre la vie,
– le communiqué du 24 mars des occupants de l’église de Clavière (Italie) dont une salle est actuellement réquisitionnée depuis jeudi par des personnes tentant de passer la frontière et des solidaires.