Acte 4 des Sans-Papiers : Liberté, Egalité, Papiers !

Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité. Lors de la Marche nationale des Sans-Papiers nous avons montré que nous étions la solution. Appel à l’Acte 4 et à des manifestations sur tout le territoire le 18 décembre.

Malgré les centaines de kilomètres parcourus par les Sans-Papiers lors de l’Acte 3, la Marche nationale des Sans-Papiers du 19 septembre au 17 octobre, les milliers de villes et villages traversés, les centaines de réseaux mobilisés, les multiples rencontres et les dizaines de milliers de participantEs à la manifestation du 17 octobre à Paris… rien. Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour les Sans-Papiers.

Macron et ce pouvoir méprisent les habitantEs de ce pays, avec ou sans papiers.

Ils parlent de liberté. Mais après avoir refusé la liberté de circuler aux migrantEs ils la limitent de plus en plus régulièrement pour toute la population.

Le gouvernement prétend défendre la liberté d’expression mais a interdit à la Marche nationale des Sans-papiers de défiler vers l’Élysée le 17 octobre.

Par ailleurs, ils ne respectent pas le droit d’asile, alors même que l’État français est en partie responsable de guerres et de partenariats économiques honteux qui provoquent l’exil.

Ils parlent d’égalité mais la refusent aux Sans-Papiers et les inégalités explosent dans toute la société.

Ils disent agir pour la santé mais n’ont en tête que la défense des profits des plus riches. C’est ce qu’ils appellent l’économie mais ils refusent de donner les moyens nécessaires à l’hôpital ou à l’école, mettent des migrantEs à la rue, continuent d’expulser des pauvres de leur logement, font exploser le chômage, laissent des Sans-Papiers sans protection en première ligne et remplissent les centres de rétention.

Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité.

Lors de la Marche nationale des Sans-Papiers nous avons montré que nous étions la solution.

Le 17 octobre malgré le couvre-feu, malgré l’horreur de l’assassinat d’un professeur la veille, malgré le black-out médiatique sur notre mouvement et malgré l’interdiction de manifester dans tout l’Ouest parisien nous étions des dizaines de milliers, ensemble, avec et sans papiers, venuEs de tout le pays pour la liberté et l’égalité des droits, pour la régularisation de touTes les Sans-Papiers, uniEs contre le racisme, la xénophobie et l’islamophobie.

Alors nous appelons à renforcer encore ce mouvement avec l’Acte 4.

De nouveaux collectifs de Sans-Papiers se sont construits. Il faut les développer et en faire naître dans chaque ville, chaque quartier, chaque foyer et centre d’hébergement.

Des collectifs de solidarité existent et se sont mobilisés sur tout le territoire. Sans eux la Marche aurait été impossible. Là où ils n’existent pas encore il faut les construire. Là où ils existent il faut les développer et multiplier les actions.

Syndicalistes et syndicats se sont mobilisés auprès des Sans-Papiers. Nous appelons les Sans-Papiers qui travaillent à rejoindre un syndicat et les syndicats à porter haut la lutte pour la régularisation des Sans-Papiers. Ce n’est pas l’immigration qui crée un dumping social, ce sont les inégalités et la précarisation de toute la main d’œuvre.

Nous appelons à participer aux actions qui seront organisées par les sections syndicales et syndicats comme la Journée nationale de lutte contre la précarité et le chômage du samedi 5 décembre et pour lutter contre les attaques dans les entreprises et les différents secteurs, notamment la santé et l’enseignement.

Nous appelons à préparer les conditions d’une journée de grève interprofessionnelle pour l’égalité et la régularisation des sans-papiers.

Nous appelons à participer aux luttes contre les centres de rétention, pour un logement décent pour tous et toutes et contre les expulsions.

Nous appelons à faire converger tous ces efforts par des manifestations dans toutes les villes et les villages, sur tout le territoire le vendredi 18 décembre, Journée internationale des migrantEs, pour la régularisation de touTEs les Sans-Papiers, la fermeture des Centres de rétention, le logement pour touTEs.

Nous appelons à faire triompher la liberté, l’égalité et la solidarité.

A l’appel de :

(180 premières organisations signataires)

CISPM, Collectif Amiénois des Sans-Papiers, Collectif des Immigrants en France, Collectif Les Chemins de la Victoire, Collectif Pour l’Avenir des Foyers, CSP13, CSP38, CSP59, CSP69, CSP75, CSP93, CSP95, CSP Kabyle, CSP Montpellier, CSP Montreuil, CSP Paris 20, CTSP Vitry, Droits devant !!, Ensemble Pour Notre Régularisation Sans Exception,

la Marche des Solidarités et les États Généraux des Migrations,

20e Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Acceptess-T., ADTF, Ah Bienvenue Clandestins !, AHSETI Le Havre, Alternatives et Autogestion, APICED, ASIAD, AsilAccueil88, Asile et Partage, ASMA Amiens, ASMIE – Solidarité mineurs isoles étrangers, Assemblée antiraciste Paris 20, Assemblée Locale Nancy Meurthe et Moselle Sud des EGM, Association soutien au 59 Saint Just Marseille, Asso Wise, ASTI Petit-Quevilly, ASTI Romans, ATMF, ATTAC France, ATTAC Rennes, Aude Réfugiés Solidarité, autremonde, Bagagérue, Bengladesh Community in France, BDS France-Marseille, CAAN, CADM 70, CAPJPO-EuroPalestine, CDDLE Besançon, CEDETIM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, CGT AHS Franche-Comté, CGT Energie Paris, CGT Cité nationale de l’histoire de l’immigration, CGT section syndicale de la société de restauration du musée du Louvre, CIVCR, CNTFTE, CNT-Solidarité ouvrière, Collectif antiraciste-ASTI d’Elbeuf, Collectif d’Aide aux Migrants de Ouistreham, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es (LDH), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor, Collectif « Chabatz d’entrar » Haute-Vienne, Collectif Immigrés du Montargois, Collectif Justice & Libertés (Bas-Rhin), Collectif Migrants Bienvenue 34, Collectif Migrants Comminges (31), Collectif Ni Guerres Ni État de Guerre, Collectif pour une autre politique migratoire (EGM AL67), Collectif Sarthois pour une Terre Plus Humaine, Collectif solidarité Chalon migrants, Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse – Collège sans Frontières Maurice Scève, Collectif Urgence Welcome Mulhouse, Collectif Toulouse Anti CRA, Collectif Tournefeuille sans Papiers, Comité contre les OQTF (Ariège), Confluences, Coordination Iséroise de Solidarité avec les Étrangers Migrants, Coordination Nationale Pas sans Nous !, Coordination Urgence Migrants –CUM, CRLDHT, CSRA, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 86, DAL, DIEL, EELV Paris 18, Emancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, FASTI, Fédération SUD Education, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, FFR– Filles et Fils de la République, Fondation Frantz Fanon, FSU13, FSU35, FTCR, FUIQP, Gasprom-ASTI Nantes, GISTI, InFLEchir, La Cimade, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule du Pape, La Paille et le Mil, L’Auberge des Migrants, LDH70, LDH Istres Ouest Provence, LDH Mâcon, LDH Chalon, LDH Nancy, LDH Rennes, Le Cercle 49, Le Paria, Les Sorins Montreuil, LFI35, MAN fédéral, MAN71, MIDAF, Modus Operandi Grenoble, Montreuil Rebelle, Mouvement Utopia, MRAP Centre Ardèche, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCMLVP, Palestine 13, Paris d’Exil, Parti des Travailleurs (Tunisie) section France, PEPS, PIR, Pour Un Avenir Meilleur, RadiAction, Rash Tolosa / AIM Toulouse, REMCC, RESF31, RESF36, RESF61, RESF82, RESF89, RESF Tournon 07, RSM89, RSM Rouen, RUSF38, RUSF Paris 8, SNPESPJJ/FSU, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité Migrants Beauvais, Solidarité Migrants Graulhet, Solidarité Migrants Wilson, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 91, SUD Education 92, Syndicat de la Médecine Générale, TadamunExil 70, Terre d’Ancrages-Lyon, T’OP !-Théâtre de l’Opprimé de Lille, Tous Migrants, UCL, UJFP, UJFP Lyon, UD Solidaires 35, UD Solidaires 91, UD Solidaires Val de Marne, UL CGT Paris 18, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, UTAC, VISA, Voies Libres Drôme, Wonder Sisters, ZSP18,

Signatures collectifs, comités, associations, syndicats, organisations à envoyer à marche.des.solidarites@gmail.com

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La Marche des sans-papiers fait étape à Nîmes

Régularisation des sans papiers, Fermeture des CRA, Logement pour tou·te·s

La marche des Sans-Papiers fait étape à Nîmes !

Lundi 21 septembre
• 17 heures – Marché Gare Route de Montpellier : Accueil des marcheurs/euses
• 19 heures – 93 rue Pierre Sémard : Soirée avec les marcheurs/euses

Mardi 22 septembre
• 10 heures – 93 rue Pierre Sémard : Accompagnement des marcheurs/euses, selon le parcours : 93 rue Pierre Sémard – Chemin Bas d’Avignon – Mas de Mingue – Centre de Rétention Administrative – PRADHA de Marguerittes

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REPRISE DES CANTINES SANS FRONTIÈRES : Samedi 26 septembre : repas Géorgien !!

Au menu de la cantine de rentrée de ce mois-ci, un menu Géorgien avec : Nigvziani badrijani (aubergines grillées aux noix), Achma (tourtes au fromage) et Choux à la crème.

Réservation possible des plats à emporter : cevennessansfrontieres@riseup.net

Les précautions anti-virales seront anticipées.

Samedi 26 septembre à partir de 12h30 à la Rétive à Alès (42, rue du Fbg d’Auvergne)

Nous rappelons que l’argent récolté lors des Cantines sans frontières est destiné à être reversé à des personnes ne bénéficiant, pour la très grande majorité et du fait de leur situation administrative irrégulière, ni de la possibilité de travailler légalement, ni de celle de percevoir une quelconque aide sociale. Cela signifie dans le monde capitalisé que nous connaissons toutes et tous rencontrer de très grandes difficultés pour se loger, se nourrir où acheter n’importe quel bien de consommation de la vie courante. Les Cantines sans frontières sont un moyen de s’en sortir collectivement et sont organisées avec les personnes concernées. Elles sont aussi un moment de rencontre, d’échange et de convivialité.

Venez nombreux et faîtes passez l’info !

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Incendie au camp de Moria, Grèce

Le feu à Lesbos a détruit mercredi 9 septembre la totalité du camp de Moria, 13.000 personnes sont en train de fuir les flammes. Ça fait longtemps qu’elles auraient dû être évacuées, mais la Grèce et l’Europe les ont condamné à souffrir dans cette prison à ciel ouvert, y compris durant la pandémie. Ouvrez les portes du camp de Moria et laissez-les
rejoindre les villes solidaires d’Europe !

https://legalcentrelesvos.org/2020/09/09/fire-destroys-much-of-moria-camp-following-four-years-european-tolerance-of-fatal-risks-to-migrants/

Centre juridique de Lesbos

L’INCENDIE DÉTRUIT UNE GRANDE PARTIE DU CAMP DE MORIA, APRÈS QUATRE ANS DE TOLÉRANCE EUROPÉENNE DE RISQUES MORTELS POUR LES MIGRANTS
Dernières nouvelles
9 septembre 2020

Aux petites heures de ce matin, un grand incendie s’est déclaré dans le camp de réfugiés de Moria, qui a détruit une grande partie du camp et a provoqué le déplacement d’une grande partie des quelque 13 000 résidents.

Cela survient une semaine après que la première personne ait été testée positive au COVID-19 dans le camp, ce qui a été immédiatement suivi par le lancement officiel par le gouvernement des travaux visant à transformer le camp de réfugiés de Moria en un centre fermé contrôlé. Dans les jours qui ont suivi, au moins 30 autres personnes ont été testées positives à COVID-19 – dans un camp qui est actuellement à quatre fois sa capacité déclarée, où les mesures préventives de base sont une impossibilité pratique et où il n’y avait pas de clinique d’isolement COVID-19 fonctionnelle.

La déshumanisation des migrants à la frontière européenne et l’indifférence apparente à l’égard de l’impact de cette situation prolongée et insoutenable sur la population locale ont eu à plusieurs reprises des conséquences dévastatrices. Les migrants ont été constamment confinés dans des conditions de surpopulation, d’insécurité et fondamentalement inhumaines, où les incendies – souvent mortels – sont monnaie courante. Ce n’était pas le premier incendie dans le camp de Moria ; ce n’était même pas le premier incendie dans le camp cette année. De tels risques mortels – et la perte de vies de migrants – sont au contraire tolérés dans le cadre du régime frontalier européen.

Suite à la quasi destruction du camp de Moria, le gouvernement grec a placé ce matin l’île de Lesvos en état d’urgence pour une durée de quatre mois. La police et l’armée sont dans les rues autour du camp de Moria depuis que le feu a éclaté, et trois brigades de police anti-émeute (connues sous le nom d’Unités pour le rétablissement de l’ordre) ont été envoyées par avion d’Athènes ce matin. À notre connaissance, aucune capacité médicale ou aide humanitaire supplémentaire n’a été mobilisée ou fournie. L’envoi immédiat des forces de sécurité par le gouvernement, avant ou sans aide humanitaire, poursuit sa politique consistant à considérer les migrants comme une question d’ordre public – et à donner la priorité à leur sécurisation plutôt qu’à la fourniture d’une aide urgente.

Jusqu’à présent, la principale priorité des autorités grecquessemble être d’empêcher l’accès des migrants à Mytiline : un barrage de police a été mis en place à côté du camp de Kara Tepe aux petites heures de ce matin, pour empêcher les migrants qui avaient fui les flammes d’atteindre la ville, et il y reste jusqu’à présent. Les unités de police ont également bloqué la principale route d’accès au camp de Moria. Les personnes qui vivaient dans le camp sont dispersées sur les routes autour du camp de Moria, dans les forêts environnantes et sur le parking d’un supermarché voisin. D’après ce que les migrants nous ont dit, il n’y a pas eu de provisions de l’État – que ce soit pour les produits de première nécessité comme la nourriture ou l’eau, ou d’autres nécessités comme les installations d’hygiène – dans ces endroits.

Il n’y a jamais eu de plan d’évacuation pour les résidents du camp de Moria, et lorsque l’incendie s’est déclaré la nuit dernière, les gens ont été laissés à eux-mêmes – y compris ceux qui avaient été détenus dans le centre de détention avant renvoi à l’intérieur du camp de Moria (PRO.KE.KA.). Certaines des personnes vivant dans les sections pour personnes vulnérables (y compris les enfants non accompagnés et les femmes seules) ont été réveillées par la police, mais n’ont reçu aucune instruction sur l’endroit où elles pouvaient ou devaient aller. À l’heure actuelle, il subsiste un profond manque d’informations concernant la sauvegarde ou la protection de ces groupes. Lorsque nous avons parlé avec les personnes vulnérables soutenues par le Centre juridique de Lesvos aux premières heures de la matinée,
elles étaient dispersées dans les forêts et les routes entourant le camp, sans aucune aide de l’État.

Il n’y a toujours pas de confirmation officielle de victimes, ni même d’hospitalisation.

Ceux qui sont retournés au camp de Moria ce matin ont envoyé des photos du camp détruit, y compris les restes de leurs tentes et abris. Les résidents ont souligné que les nombreuses installations – y compris les toilettes et les espaces sanitaires – ont été brûlées. Les dispositions déjà insuffisantes pour prévenir ou ralentir la propagation du COVID-19 parmi la population du camp ont maintenant été détruites, et étant donné que plus de trente résidents du camp ont été testés positifs pour le virus ces derniers jours, l’échec de la mise en œuvre d’une réponse rapide et axée sur la santé pour les résidents déplacés augmentera sans aucun doute le nombre de cas – et submergera probablement le système de santé publique, qui est à la limite de ses capacités.

“Cet incendie est une manifestation viscérale des politiques européennes, qui ont toléré pendant des années l’enfermement des migrants dans des conditions dangereuses, surpeuplées et précaires”, a déclaré Amelia Cooper, du Centre juridique de Lesvos. “Les incidents mortels répétés – dont la mort d’un enfant de sept ans dans un incendie au camp de Moria, il y a tout juste six mois – n’ont pas suffi à déclencher l’évacuation du camp de réfugiés de Moria ; pas plus que le déclenchement d’une pandémie mondiale, ni la détection de cas positifs, ni l’instrumentalisation de ces faits par le gouvernement grec pour imposer une détention massive aux résidents du camp. Les résidents du camp de Moria, et les migrants dans les hotspots à travers l’Europe, sont dans des situations de vulnérabilité fabriquées et sanctionnées par l’État. Cet incendie n’était pas un accident, il était inévitable”.

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Grèves de la faim aux CRA de Marseille, Nîmes, Toulouse, Rennes…

Plusieurs grèves de la faim sont en cours dans les centres de rétentions de Marseille, Nîmes, Toulouse, Rennes… pour protester contre leur enfermement en pleine crise du Covid-19.

Voir :

. l’appel à rassemblement de soutien devant le CRA de Marseille :
https://fr-fr.facebook.com/collectifmigrants13/posts/2348586498780754?__tn__=K-R

. le communiqué des grévistes de la faim de Nîmes :
https://lepressoir-info.org/spip.php?article1710

. d’autres infos sur la lutte dans les CRA de Vincennes, Mesni-Amelot et
Rennes : https://paris-luttes.info/virus-luttes-et-represailles-14227

Soutien aux grévistes de la faim en lutte !! Fermeture immédiate des centres de rétentions !!

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Acte 3 des Sans-Papiers

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Communiqué expulsion du Cesaï

Mercredi 19 août, six heures, des policiers enfoncent à coup de bélier les portes des chambres des habitants du Césaï, le centre social auto-géré de Gap. Ils regroupent tout le monde dans une cour, effectuent des vérifications d’identité. C’est le début de l’expulsion du Cesaï.

Bilan : 43 personnes dehors, 20 hébergées dans des camping, 2 embarquées au poste. 43 exilé.e.s et sans abris qui ont à peine eu le temps de prendre leurs affaires, de ramasser de la nourriture avant que le Cesaï ne soit muré. 43 personnes sur la place Saint Arnoux, devant la préfecture, bientôt rejoints par des militant.e.s.

Un campement s’organise en attendant une solution qui ne viendra pas de la préfecture, celle-ci craignant toujours plus le fameux «appel d’air». En attendant un endroit où dormir et poser leur sac, familles, jeunes déminorisés, dublinés, sans abris, sont tous ébahis de se retrouver en quelques heures sans logement.

Une expulsion au mépris de toutes les règles, de toutes les lois. La préfecture s’est bien gardé de dire qu’un délai supplémentaire de deux mois était prévu par la cour d’appel de Grenoble après la visite préalable de l’huissier, sans les forces de l’ordre, qui n’a jamais eu lieu. N’ayant pas été prévenus, les habitants n’ont pas exprimé de refus.

Ce n’était pas une opération dans la loi mais une expulsion violente et illégale, menée tambour battant. En bonus, le sarcasme de Mr Scarcella, huissier assermenté, qui assure avoir remis le commandement de quitter le lieu, puis ment sur la décision de la cour d’appel et finit par déclarer : «c’est votre parole contre la mienne».

Et maintenant ? On a besoin de soutien. 43 personnes à la rue qui auront besoin d’un toit, de lits, de couvertures. On dort ce soir devant la préfecture. Et demain ? Impro totale.

Rassemblons – nous à Gap samedi 22 août 10H au départ de la place des bus de la SCAL (ou Ladoucette) afin de revendiquer nos droits face à une expulsion indigne.

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“Racisme systémique”, dites-vous ?

Ci-dessous un article publié dans l’Épisode cévenol numéro 15.

“[…] je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau. C’est un fait. […] A un moment il faut envoyer un signe à un peuple. Il y a des hommes noirs et des femmes noires, il y a des hommes arabes et des femmes arabes qui se font contrôler quotidiennement, qui se font fracasser aujourd’hui en confinement. C’est pas possible !”

Ces propos fermes et audacieux prononcés par Camélia Jordana le 23 mai 2020 sur le plateau de “On n’est pas couché” n’ont pas été entendus. La classe politico-médiatique s’est braquée sur le terme “massacrer” pour discréditer le message et légitimer l’absence d’une quelconque empathie pour les concernés, une fois de plus invisibilisés. Puisqu’ils n’existent pas pourquoi montrer un signe… de solidarité ?

Savons-nous vraiment ce qu’ont vécu les habitants des quartiers populaires durant le confinement ? Ceux et celles qui tous les jours intégraient les rouages de la machine France. 65 % de l’économie a continué de tourner grâce à ceux et celles qui n’avaient pas le privilège de choisir de rester à la maison. Et ceux dont le petit boulot précaire avait disparu n’ont pas forcément été aidés et ont frôlé pour beaucoup la faim.

Savons-nous vraiment ce que ces personnes ont subi quotidiennement durant le confinement ? Selon les statistiques du gouvernement, jusqu’à fin avril, dans le seul département de Seine-Saint-Denis (93), la police a procédé à 220.000 contrôles soit plus du double de la moyenne nationale, et 17 % des personnes contrôlées ont été verbalisées, près du triple de la moyenne nationale. Est-ce un hasard ?

Mais ces chiffres ne nous disent pas que ce sont majoritairement les personnes noires et arabes, les racisées, adultes et mineurs, qui ont subi systématiquement les contrôles musclés au faciès : amendes injustifiées, verbalisations à répétition, insultes racistes, coups, étranglement, utilisation de gaz lacrymogène ou de Taser, tir de LBD (!). Le nombre de blessés est inconnu mais les témoignages sont poignants.

Et combien de personnes ont été tuées par la police durant le confinement ? Entre 12 et 14 ! Plusieurs en cellule de dégrisement ! Que leur est-il arrivé ?

Le message de Camélia Jordana est à situer dans ce contexte. Puis est survenue la mort de George Floyd, deux jours plus tard, à Minneapolis, étranglé, asphyxié pendant huit très longues minutes par un policier et ce sentiment habituel d’impuissance s’est transformé en volonté de s’affirmer : “Les vies des noirs comptent” ! En France aussi la police tue par étranglement. C’est ce qui explique notamment l’ampleur des manifestations contre le racisme et les violences policières.

En France, le maintien de l’ordre est une affaire de police et de gendarmerie, donc pour cette dernière de l’armée. Elles savent de quoi tenir : Par le passé lors de l’esclavage puis des guerres coloniales comme aujourd’hui avec l’immigration et le “terrorisme”, “l’ordre sécuritaire” est fondé sur l’imagi­naire de la défense contre un “ennemi extérieur” venant perturber le “corps national”. Alors que les expressions “racisme institutionnalisé”, “structurel” sont admises quand il est question des Etats-Unis, en France elles sont malvenues car, nous dit-on, l’histoire serait autre, les inégalités de nature différentes. Les devises “Egalité”, “Fraternité” préserveraient la nation et ses institutions de tout “racisme systémique” nous explique-t-on. Cette conception qui a forgé les institutions et l’idéologie françaises est profondément raciste en ce qu’elle ne tolère qu’un seul et unique narratif. Les antiracistes et décoloniaux racisés qui prétendent le contraire seraient des “communautaristes” et des “séparatistes” qu’il faut éliminer. La charge est tout simplement inversée. On n’est plus face à un enfermement dans le déni mais une offensive frontale des élites et des pouvoirs publics.

Macron s’en fait le porte-parole belliciste lors de son dernier discours du 14 juin : “Je vous le dis très clairement […], la République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire. La République ne déboulonnera pas de statue. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre Histoire, […] avec une volonté de vérité et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes. […] Sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et les gendarmes sur notre sol qui l’assurent.”

Les descendants d’esclaves et de colonisés n’acceptent plus d’être traités comme des hommes et des femmes de seconde zone. Ils revendiquent haut et fort la reconnaissance de leur part de l’Histoire. Ils exigent du respect. Et aux agressions racistes ils répondent “Pas de justice, pas de paix !”. Pour combien de temps encore ? 1 [Tissa]
_________________________________
1 Raoul Peck, J’étouffe : https://le1hebdo.fr/journal/jetouffe/301/1/article/j-touffe-3898.html

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Montpellier – Samedi 20 juin 14h – Manifestation pour la régularisation des Sans Papiers

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Alès – Vendredi 18h – Manifestation contre les violences policières & le racisme

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