Hiver glacial…

Alors qu’un vent glacial venant de Scandinavie descend depuis quelques jours sur toute l’Europe de l’Est jusqu’en Grèce, les exilés bloqués de toute part dans des camps ou à la rue payent encore un peu plus les frais de la politique migratoire Européenne et sa volonté de fermeture des frontières.

En Serbie, ou près de 6000 personnes sont bloquées, les températures descendent à -20°, 1000 personnes dorment dans les rues ou dans des bâtiments désaffectés de Belgrade en ce moment…

Au camp de Moria, à Lesvos en Grèce, 5000 personnes dorment dans des tentes à même le sol ou dans des préfabriqués pour certains. Ceux-ci attendent depuis des mois, généralement près d’un an, une réponse à leur demande d’asile sur cette île-prison transformée en centre de tri grandeur nature, avant d’être refoulés en Turquie pour toutes celles qui échouent. Ceci est la conséquence directe des accords passées en mars 2016 entre l’Union Européenne et la Turquie. Les crapules de la Commission européenne peuvent en effet parler de situation “intenable” depuis leurs bureaux chauffés de Bruxelles…

A Paris, ce sont les CRS, secondés par des équipes municipales, qui ont utilisé la violence pour détruire la trentaine de tentes des migrants refoulés par le centre humanitaire de la porte de la Chapelle. Leurs affaires, tentes, matelas et duvets, ont fini dans les bennes de la Propreté de Paris. L’expulsion s’est déroulée de nuit, alors que les températures descendent ces temps-ci à -5°.

 

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Info-tour contre les frontières !

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Risque d’expulsions vers le Soudan de personnes détenues au CRA de Nîmes

Deux personnes enfermées au Centre de rétention de Nîmes risquent une expulsion au Soudan dans les jours qui viennent.

Un rendez-vous est pris pour l’une d’entre elle avec l’ambassade du Soudan mercredi 4 janvier afin d’obtenir les laissez-passer réglementaires, et pourra dès lors être expulsée.
L’autre attend un ultime recours lié au fait que son entretien concernant sa demande d’asile réalisé la semaine passée par vidéo-conférence avec l’OFPRA ne s’est pas déroulé dans de bonnes conditions et a par conséquent été rejetée (la personne concernée est mal entendante et n’a ainsi pu répondre aux questions qui lui étaient posées).

Un rassemblement est annoncé à Alès mercredi 4 janvier à 18h30 devant le tribunal (place Henri Barbusse) pour dénoncer la répression des personnes solidaires des migrant.es, ce sera également l’occasion de dénoncer ces odieuses déportations. Venez nombreux.ses !

Pour plus d’informations sur cette situation, n’hésitez pas à contacter : cevennessansfrontieres@riseup.net

Restons vigilants ! Solidarité et détermination !

Ci-dessous un texte à diffuser le plus largement possible dans vos réseaux :

Risque d’expulsions vers le Soudan de personnes détenues au Centre de rétention de Nîmes

Deux personnes originaires du Darfour sont actuellement enfermées au Centre de rétention administratif (CRA) de Nîmes sur décision des préfectures du Var et du Vaucluse. Elles font toutes deux l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à destination du pays de nationalité. Cela veut dire qu’une fois les derniers recours administratifs épuisés, ce qui sera vraisemblablement le cas début janvier, ces deux personnes pourront être conduites dans un vol à destination du Soudan.

Pour rappel, le Darfour est le théâtre d’un conflit sanglant depuis 2003 quand des insurgés ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum. Le président soudanais Omar al-Bachir avait alors lancé une contre-insurrection violente qui ne cesse à ce jour de faire des morts. Celui-ci est d’ailleurs recherché depuis 2009 par la cour pénale internationale pour crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide. Selon l’ONU, environ 300000 personnes auraient été tuées lors de ces conflits, et 2,5 millions auraient été déplacées.

Si les expulsions vers des pays en guerre et les dictatures ne représentent pour l’instant pas une pratique courante, celles-ci tendent à se généraliser. De nombreux accords ont été récemment conclus entre l’Union Européenne et des pays dits de provenance ou de transit afin de permettre ce type de renvois et de renforcer à la base l’endiguement des exilés.

Ainsi, peu importe que ces pays transgressent les conventions internationales des droits de l’Homme, commettent des crimes de guerre, ou exercent une répression dictatoriale de leur population. La priorité pour l’UE est de stopper l’immigration clandestine au plus loin de ses frontières afin d’éviter de trop nombreuses demandes d’asile sur son territoire, et d’intégrer les partenaires concernés dans le contrôle des routes migratoires.

En effet, les accords conclus entre l’UE et la Turquie en mars 2016 ont permis le blocage d’une partie du transit venant du proche orient, le développement d’une grande capacité d’enfermement dans des camps ou centres de rétention, le financement de moyens de sécurité, et la reconduite des exilés arrivés en Grèce qui n’ont plus qu’à attendre patiemment leur retour forcé en Turquie.

Les accords signés entre l’Italie et le Soudan en mai 2016 s’inscrivent dans le processus de Karthoum afin d’assurer une gestion plus efficace des flux migratoires. Son application concerne les pays de la Corne de l’Afrique et les pays méditerranéens de transit les plus importants (Libye, Égypte et Tunisie). Pourraient ainsi en témoigner les 48 personnes raflées au mois d’août 2016 à la frontière franco/italienne qui furent justement déportées à Karthoum, et pour bon nombre, emprisonnées dans les geôles du dictateur soudanais Omar al-Bachir dès leur arrivée.

L’accord de réadmission conclu le 5 octobre entre l’Afghanistan et l’Union européenne vise à systématiser et à faciliter les expulsions vers ce pays. Sa mise en œuvre a commencé avec un charter parti d’Allemagne emmenant à son bord 34 personnes, et un autre vol conjoint entre la Norvège et la Suède (22 personnes). L’UE a pour objectif le renvoi de 80000 personnes vers l’Afghanistan.

En France, notamment depuis le démantèlement de la jungle de Calais, plusieurs personnes ont fait l’objet de mesures similaires avec pour destinations des pays comme le Soudan (une personne expulsée le 2 décembre à partir du CRA de Vincennes, et une autre enfermée à Fresnes dans l’attente de son procès pour s’être opposée à son expulsion), l’Erythrée (trois personnes menacées et enfermées au CRA du Mesnil Amelot le 26 novembre), et l’Afghanistan (une personne hébergée dans les Cévennes menacée de dublinage vers la Norvège puis de renvoi en Afghanistan).

Il y a une dizaine d’années, le processus de Rabat, qui fut établi avec les pays du Maghreb et d’Afrique de l’Ouest, a initié l’idée de mettre en place une politique commune visant à empêcher les exilés d’atteindre l’Europe. Quelques années plus tard et aujourd’hui encore, il se traduit au Maroc par un ensemble de mesures répressives : destruction des campements auto-organisés autour des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, rafles, détentions arbitraires…

La signature cette année de ces accords et leur mise en application concrète ne semblent pour l’instant pas éveiller de protestations trop importantes qui soient à même de poser un rapport de force significatif. Pourtant, lutter contre la généralisation et la banalisation des expulsions, particulièrement vers des pays en guerre, est une priorité. Et même si les moyens pour s’opposer aux expulsions restent difficiles à mettre en œuvre à grande échelle, il est plus que jamais temps de s’atteler à cette tâche et de dénoncer avec force cette politique mortifère.

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ALÈS – 04/01 – Rassemblement contre le délit de solidarité avec les migrants

Rassemblement à Alès mercredi 4 janvier à 18h30 devant le tribunal (place Henri Barbusse)

Contre le délit de solidarité avec les migrants : solidarité avec les inculpés de la Roya !

Mercredi 4 janvier 2016, un habitant de la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), sera jugé par le tribunal de Nice notamment pour “aide à l’entrée, à la circulation et au séjour d’étrangers en situation irrégulière”.

Après avoir fermé la frontière franco-italienne au niveau de Vintimille (juin 2015), les institutions font tout leur possible pour refouler les migrants qui tentent d’entrer en France. Organisation régulière de rafles, contrôles renforcés dans les trains, sur les routes, les sentiers, reconduites massives à la frontières, déploiement de l’armée dans la vallée depuis juillet 2016,… Face à cela, de nombreux habitants de cette zone frontalière s’organisent depuis plusieurs mois pour venir en aide à ces personnes sans cesse refoulées.

Partage de repas, hébergements, aide au passage de frontières, ouverture de squat pour permettre l’accueil d’un plus grand nombre de personnes,… Les actes de solidarités sont nombreux et multiples dans ce coin des Alpes-Maritimes.

Mais voilà, toute aide envers une personne étrangères en situation irrégulière est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 30 000€ d’amende. Et c’est sans oublier que la répression s’abat aussi de diverses autres manières sur les personnes venant en aide aux migrants, comme par exemple lors d’ouverture de squats d’accueil, de tentatives de blocages d’expulsions, ou lors de manifestations de soutien,… Des migrants aidant leurs proches sont eux aussi punis au titre de l’aide aux étrangers en situation irrégulière, ou encore, en cas de refus d’embarquer lors de leur expulsion, ou de franchissement de frontière dans certains pays,…

Via tous ces outils législatifs, l’État tente de réprimer chaque acte de solidarité.

Dans les Alpes-Maritimes, ce sont plusieurs personnes qui ont été arrêtées ces derniers mois.

Francesca a passé 52 heures en garde à vue, suite à un contrôle routier où elle est accusée d’avoir fait passer la frontière à plusieurs personnes. Elle passera en procès pour aide au séjour irrégulier le 4 avril 2017. Pierre et Cédric sont passés devant le tribunal de Nice le 23 novembre dernier notamment pour occupation de bâtiment public et aide au séjour irrégulier. Pour Pierre, le parquet a requis 6 mois de prison avec sursis. Le délibéré est renvoyé au 6 janvier. Pour Cédric, le jugement a été reporté, il sera finalement jugé le 4 janvier.

Soyons donc nombreux ce jour-là pour refuser la répression de la solidarité!

Aucune loi ne nous empêchera d’accueillir qui bon nous semble.

Ensemble, passons toutes les frontières !

RASSEMBLEMENT à ALÈS 

mercredi 4 janvier à 18h30 

devant le tribunal (place Henri Barbusse)

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Rencontre nationale en solidarité avec les migrant-e-s le 21 et 22 janvier 2017

Pourquoi cette rencontre ?
Avec le « démantèlement de la Jungle de Calais », l’Etat français s’est employé à déplacer de force environ 10 000 personnes (dont des mineur-e-s isolé-e-s) avec la collaboration de certaines associations qui font de la gestion de la misère, leur fond de commerce. Les expulsé-e-s de la « Jungle » ont été disséminé-e-s dans des CAO, voire dans des CRA. D’autres se retrouvent dans des villes portuaires (Dieppe, Le Havre, Caen, Cherbourg, Roscoff, Brest) ou ailleurs, en situation extrêmement précaire. Tout ceci a contribué à l’éclatement des liens de solidarité qui s’étaient progressivement constitués.
Localement, s’il est difficile de sortir de l’urgence quotidienne, nous sommes bien conscient-e-s qu’il est nécessaire de prendre du recul par rapport à la situation actuelle et d’avoir un discours politique global. Pour ces multiples raisons, l’AG de lutte contre toutes les expulsions invite les collectifs et personnes en lutte en solidarité avec les migrant-e-s à une Coordination Nationale à Caen, samedi 21 et dimanche 22 janvier 2017.
Cet appel est à destination des individus et collectifs impliqués, ou voulant s’impliquer, dans une dynamique de lutte en solidarité avec les migrant-e-s. Ceci peut recouvrir des thématiques telles que la lutte contre les frontières, l’impérialisme, le droit au logement, le droit d’asile, et plusieurs moyens d’actions tels que l’ouverture de squats, l’organisation de la solidarité concrète (récolte de dons, bouffe, etc.), l’aide juridique…

Objectifs
S’organiser collectivement et horizontalement entre collectifs et personnes en lutte, en solidarité avec les migrant-e-s.
– Offrir un espace de discussions, d’échanges, de débats autour de nos différentes expériences de luttes locales (démantèlement de Calais, passages à Vintimille, création des CAO, envois en CRA, etc.).
– Partager les outils d’information, connaissances juridiques et ressources (traduction, etc.).
– Permettre aux collectifs et/ou individus de se rencontrer pour ressortir avec des perspectives communes.
Rencontre nationale en solidarité avec les migrant-e-s
Le 21 et 22 janvier 2017 à Caen (Normandie) à l’appel de l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions.

Plus d’infos sur le site de l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions.

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Emission de radio Galère sur les CAO

Les CAO, centres d’accueil et d’orientation, c’est un dispositif d’accueil des réfugiés disséminé dans toute la France crée en novembre 2015 dans le but affiché de vider le bidonville de calais. Ces derniers temps, on en a entendu parler dans les médias mainstream, lors de la couverture médiatique du démantèlement de calais. Présentés comme une solution humanitaire d’accueil à taille humaine, il est en fait difficile d’avoir des infos dessus et un regard global. La dispersion entraîne un isolement des personnes réfugiées et beaucoup d’opacité au niveau de l’information. Dans cette émission, on revient sur l’historique de la création des CAO et on propose regarder concrètement de comment ça s’est passé depuis le démantèlement de calais, et enfin on parle des luttes et résistances qui se passent dans ces CAO, des solidarités qui se créent ou qui sont à construire avec les personnes déplacées dans ces centres.

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Pour relayer les expériences des personnes placées en CAO sur les ondes de radio Galère, les copines qui participent au groupe de travail sur les CAO du collectif Mamba, collectif de lutte avec les réfugiés qui passent ou s’installent à Marseille. Ce travail précieux de collecte d’informations est né d’une rencontre l’an passé avec des personnes du CAO d’Istres en lutte contre leur expulsion vers l’Italie.

Le lien vers l’émission enregistrée le 7 décembre dans l’émission Libre Débat ici.

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Cao pour mineurs, fin des procédures pour l’Angleterre

Le Home Office a annoncé cette semaine la fin des procédures permettant l’accès légal sur le sol Britannique pour les mineurs expulsés de Calais. Au niveau national, un tiers seulement, auraient été accepté, ce qui représente quelques centaines de personnes pour un pays parmi les plus riches au monde et comptant (comme la France) environ 65 millions d’habitants.

Pour le centre de Monoblet dans les Cévennes, seules deux réponses positives ont été accordées, reste donc 27 personnes en attente. Des recours vont être déposés sans grandes illusions quant à leur résultat, des procédures sur le territoire français vont être entamées, le tri continu…

Voir d’autres infos ici.

A Batz-sur-Mer près du Croisic, les mineurs ayant été refusés (au nombre de 20 sur un total de 34) sortent la rue pour exprimer leur mécontentement, quelques dégâts ont eu lieu à l’intérieur du centre…

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Dernières nouvelles de Frontex

Article tiré de la revue Canons Rompus.

Le 6 octobre 2016, l’agence Frontex est devenue l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (EBCG). Dans le cadre de la fermeture des frontières et de la délégation de la « gestion des migrants » à des pays non-européens, cette agence prétendait sauver les exilé.e.s alors même qu’ils et elles étaient refoulé.e.s ou abandonné.e.s à leur sort en mer. L’opération Sophia par exemple, lancée en 2015, faisait patrouiller des navires de guerre aux quatre coins de la Méditerranée pour faire la chasse aux barques et aux canots des exilé.e.s.

Frontex était une force armée transnationale qui ne disait pas son nom ; à sa création en 2004, son budget était de 6 millions d’euros. En 2016, il était de 238 millions.

Pourtant Frontex ne paraissait pas assez puissante. On a donc constitué cette nouvelle agence EBCG, qui a pour missions officielles de :

– recueillir et traiter les données (empreintes, fichage…) en temps réel ;

– donner une formation commune aux différents garde-frontières européens, créer des normes communes ;

– être une « passerelle » entre les industriels et les corps de garde-frontières pour « proposer les dernières innovations technologiques pouvant répondre à leurs besoins » ;

– constituer une force de 2 500 soldats dont 1 500 réservistes ;

– surveiller les frontières européennes, repérer leurs « points faibles » et y envoyer des troupes.

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Alors que Frontex ne disposait pas de son propre personnel mais dépendait des contributions volontaires des États membres, la nouvelle agence a ses propres troupes, et peut les lancer où elle le souhaite sans dépendre de quiconque… Elle se saisit elle-même, peut exiger des mesures juridiques d’un État membre et, si elle estime ces mesures insuffisantes, intervenir militairement y compris contre l’avis de l’État concerné. Elle peut aussi lancer des opérations sur le territoire d’États non-européens (Turquie, Libye, Égypte).

Elle dispose des équipements des États membres : navires, avions, hélicoptères, drones, accès aux systèmes de surveillance satellitaires Copernic et Eurosur…

Enfin, elle constitue des « équipes européennes d’intervention en matière de retour » (c’est-à-dire d’expulsion) et prévoit de mettre en place un laissez-passer unique européen destiné à faciliter les expulsions.

N’oublions pas le formidable marché que tout cela représente pour les firmes privées (Finmeccanica, Airbus, Thales, Safran essentiellement) : équipement des douaniers, technologies de surveillance, infrastructure informatique… Les mêmes intérêts capitalistes qui sont la cause des guerres aux portes de l’Europe (ou de leur perpétuation) profitent du marché de la gestion des « flux de populations » qui en sont la conséquence directe.

La guerre aux frontières est une guerre menée par l’Union européenne contre les migrant.e.s. Fermer les frontières, c’est rendre leur franchissement plus difficile, donc plus coûteux et surtout plus dangereux. Dans les neuf premiers mois de 2016, 3 500 personnes sont officiellement mortes rien qu’en mer Méditerranée.

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Chroniques d’une lutte permanente… (novembre)

Violences policières, enfermements, humiliations, conditions de vie déplorables sont le quotidien de qui traverse l’Europe en n’ayant pas les bons papiers. Ces chroniques, loin d’être exhaustives, reflètent une réalité peu dévoilée dans les médias officiels, celle de la guerre que les exilés rencontrent en Europe, celle de la volonté répressive d’empêcher celles et ceux que l’on qualifie d’« illégaux » d’entrer dans la forteresse. Elles se veulent aussi un témoin des luttes existantes menées contre les frontières, afin que celles et ceux qui se battent au quotidien pour vivre librement puissent être à minima entendu.

Vendredi 4 novembre, Paris. L’expulsion des campements de Stalingrad où plus de 3000 personnes vivaient dans la rue a eu lieu très tôt ce matin. Près de 600 policiers étaient présents afin de faire monter celles-ci dans des bus dont personne ne connaissait la destination. Cette expulsion se déroule peu de temps après le démantèlement de la jungle de Calais où le même procédé d’isolement, de tri et d’invisibilisation avait déjà eu lieu.

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Samedi 5 novembre, Marseille. Environ 400 à 500 personnes sont venues ce matin à Marseille pour faire taire le rassemblement « anti-migrant » du Front National prévu devant la préfecture et affirmer dans la rue, publiquement, les libertés de circuler et de s’installer pour toutes les personnes.

Dimanche 6 novembre, Bruges (Belgique). Une vingtaine de détenus du centre fermé ont refusé de remonter dans leur cellule après leur promenade afin de protester contre les propos violents d’un gardien. Après une réunion avec le directeur la tension s’est apaisée et quatre des protestants ont été transférés dans d’autres centres. Les détenus à Bruges dénoncent des soins médicaux manquants et la prescription de calmants à la demande, le manque d’hygiène, des propos désagréables et agressifs du personnel.

Lundi 7 novembre, Vottem (Belgique). Plus de la moitié des retenus du centre fermé de Vottem entament une grève de la faim. Ils protestent contre des traitements médicaux non adaptés (les tranquillisants, somnifères et anti-douleurs sont distribués par les gardiens sur simple demande mais les rendez-vous médicaux importants ne sont pas respectés), la même nourriture est servie chaque jour en quantité insuffisante, l’agressivité des gardiens et les placements en isolement. Beaucoup de personnes sont enfermées depuis 8, 9, 10 voire même jusqu’à 11 mois. En effet, dès qu’une personne change de centre fermé en Belgique, ou qu’elle refuse une expulsion, les « compteurs sont remis à zéro », ce qui permet d’allonger la durée légale de détention. Certaines personnes ont ainsi passé plus d’un an, sans discontinuité, dans divers centres fermés. Les effets psychologiques de détentions aussi longues sont dévastateurs sur les personnes.

Mardi 8 novembre, Trento (Italie). On apprend dans les quotidiens locaux que la nuit du 7 au 8 novembre, à Trento, neuf voitures du service commercial de la Poste italienne ont été incendiées et complètement détruites. Sur place n’a été retrouvé aucun tag revendiquant l’incendie. Ces derniers mois, plusieurs biens appartenant à la Poste (distributeurs de billets, vitres des agences, etc.) ont été pris pour cible suite à l’implication de l’entreprise, à travers sa filiale Mistral Air, dans les déportations forcées de migrants.

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Mercredi 9 Novembre, Tanger (Maroc). Beaucoup de personnes ont été arrêtées par la Boumla (la police) lors d’une rafle à Boukhalef et dans la Medina de Tanger. L’une d’entre elles estime qu’il y avait plus de 80 personnes au commissariat de police, dont des personnes avec des papiers de l’UNHCR ou/et des passeports valides. Les femmes ont été libérés le soir, les hommes ont été maintenus toute la nuit. Le lendemain matin beaucoup ont été libérées mais 18 personnes ont été déportées à Fez, à plus de quatre heures de route. Souvent la police prend possession des téléphones, documents et argent que les retenus ont sur eux. Ainsi lors de leur libération après leur déportation ils n’ont plus rien pour essayer de revenir à Tanger. Ces arrestations et déportations arbitraires par la Boumla sont les réalités du terrain pour toute personne considérée comme subsaharienne même si elle possède le bon document.

Le samedi 12 novembre 2016, la police a expulsé le camp mis en place par les migrants, connu sous le nom de « forêt » autour de la zone de Boukhalef. Cela c’était déjà produit il y a un an après la « campagne anti-squat » massive, où les migrants subsahariens furent chassés de leurs maisons à Boukhalef, qu’ils aient ou non un contrat de location. Cette campagne avait laissé beaucoup de personnes sans-abri et, par conséquent, certains avaient été forcés de mettre en place des camps de fortune dans la région, laissant les gens encore plus exposés aux intempéries et aux harcèlements policiers. Suite à cela, les gens avaient réussi à reconstruire un camp apte à vivre, avec des aires de cuisine et des abris bien construits. Tout cela a été détruit pendant le raid ce 12 novembre 2016 avec les biens personnels des gens, les laissant sans rien. Certains séjournent maintenant temporairement dans les maisons d’amis, tandis que d’autres restent encore dans « la forêt ». La reconstruction du camp a commencé avec tout le matériel qu’il a été possible de trouver dans la région, avec quelques couvertures données par des organismes de bienfaisance locaux. Cependant, le raid récent a laissé les gens dans l’incertitude quant à ce à quoi s’attendre, et si d’autres raids suivront.

Venderdi 10 novembre, Merksplas (Belgique). 20 détenus du centre fermé entament une grève de la faim et protestent contre la nourriture insuffisante, les fouilles quotidiennes et systématiques, le racisme et la maltraitance, l’absence de droits, les mises au cachot systématiques.

Vendredi 10 novembre, Belgrade (Serbie). Durant la nuit du 10 novembre, vers 3 heures du matin, 250 policiers et forces spéciales ont encerclé les entrepôts derrière la gare routière, où les migrants trouvaient refuge ces derniers mois. Les policiers ont menacé les gens que, s’ils refusaient d’entrer dans les autobus présents sur place, alors qu’ils n’en connaissaient pas la destination, ils seraient expulsés. Une centaine d’entre eux dans l’incapacité de s’échapper ont été raflés et ont été placés dans un camp fermé à Preševo, dans le sud de la Serbie, où les gens sont régulièrement déportés en Macédoine. Après cette opération, un climat de peur a été créé, les gens ne sachant plus où se cacher, incapables de s’endormir en partie à cause du froid, mais aussi en raison de la crainte constante qu’ils puissent être arrêtés à tout moment.

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Pour cette raison, environ 150 personnes ont dès le lendemain entamé une manifestation pacifique en marchant le long de l’autoroute et des voix ferrées vers la frontière croate. La distance qui sépare Belgrade de la frontière est d’environ 120 kilomètres… En dépit des conditions très difficiles (froid, pluie, de nombreuses blessures reçues de la police des frontières, manque d’équipement et de nourriture), le cortège a pu atteindre au bout de quelques jours de marche la zone frontalière au niveau de la ville de Tovarnik. Tout au long du parcours, la police a exercé une pression constante sur les manifestants, leur disant de retourner au camp « où était leur place », mais aussi en interdisant aux organisations de soutien de leur venir en aide. Elle a par exemple fait fermer des stations services sur la route, les empêchant ainsi de se ravitailler. La police Serbe est devenue de plus en plus violente à mesure que les migrants approchaient de la frontière, allant même jusqu’à attaquer très violemment les migrants et des militants présents, ou en les empêchant d’allumer des feux la nuit pour se réchauffer alors qu’ils dormaient dehors par des températures bien inférieures à zéro degrés. La police a essayé de les persuader de revenir à Belgrade, mais les manifestants ont refusé de négocier. Le 14 novembre, à la fin d’une journée frénétique en provocations et menaces constantes de la police, les migrants ont été contraints de revenir à la gare de Sid où ils ont été encerclés par la police. A 4 heures du matin, tous les gens ont du monter dans le train qui à six heures du matin est arrivé à Belgrade.

A migrant holds a banner as he walks with other migrants heading in the direction of the Croatian border, in Belgrade, Serbia November 11, 2016. REUTERS/Marko Djurica

Par leur action et par leur voix, ils ont dénoncé la violence du régime frontalier et se sont fait entendre. Ils ont fait savoir qu’ils ne sont pas impuissants et qu’ils ne veulent pas se mettre en ligne pour la charité, qu’ils continueront leur combat pour la liberté. La situation en Serbie s’aggrave chaque jour et, à mesure que l’hiver approche, le besoin augmente. Actuellement, plus de six mille migrants sont bloqués en Serbie selon les chiffres officiels, dont plus d’un millier seulement à Belgrade, sans que les besoins fondamentaux soient couverts tels qu’un toit, des équipements sanitaires, une bonne nutrition, et surtout en étant traités quotidiennement comme des personnes « inférieures ».

Samedi 12 novembre, Rome (Italie). Un cortège de plus de 3000 personnes manifeste dans les rues de Rome afin d’atteindre le ministère de l’intérieur. Des slogans sont criés dans de très nombreuses langues et affirment « Ni frontières ni expulsions ! ».

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Mardi 15 novembre, Murcia (Espagne). Neuf retenus du centre de rétention se sont échappés après avoir mis le feu et provoqué un début d’émeute, blessant plusieurs policiers. Plus de 70 personnes s’étaient déjà échappées de ce centre le mois passé.

Mercredi 16 novembre, Marseille. Suite à la nouvelle mobilisation des demandeurs d’asiles de ce matin exigent une place d’hébergement en CADA tel prévue par la loi, l’Office National de l’Immigration et de l’Intégration promet d’héberger les demandeurs, sous 40 jours… En attendant l’hiver commence et leur seule solution reste la rue. Les demandeurs d’asile mobilisés ont rédigé un communiqué et souhaitent le partager :

« Sans réponse de l’OFII 10 jours après notre dernière mobilisation devant ses bureaux, nous nous sommes à nouveau rassemblés au 61 boulevard Rabateau ce matin-même, à partir de 10h, afin de demander le logement en CADA (Centre d’accueil des Demandeurs d’asile) auquel nous avons droit et dont l’attribution traîne depuis des mois (parfois plus d’une année). Cette fois-ci nous avons pu nous entretenir avec le directeur de l’OFII, qui nous a dit avoir bien pris connaissance de nos revendications et nous a promis de nous proposer des solutions de logement dans les 40 jours à venir, à Marseille ou dans les alentours. L’ensemble des personnes présentes, une cinquantaine, majoritairement des demandeurs d’asile afghans, pakistanais et soudanais, dont quelques familles, se sont identifiées sur une liste nominative en faisant référence à leur numéro de demandeurs d’asile. Il va sans dire que durant ces 40 jours de recherche de solutions promises, nous n’avons toujours pas de solution d’hébergement : c’est le début de l’hiver et dans la rue, c’est la loi du plus fort que nous subissons. Nous avons toutefois décidé d’accorder notre confiance au directeur de l’OFII, respectueux du travail de l’administration et du droit français. Réciproquement, nous attendons que nos droits soient aussi respectés et qu’il tienne les engagements pris à ce jour devant nous. Dans 40 jours, nous ferons un nouveau point public de la situation pour les personnes signataires de la liste. » Le groupe d’Afghans.

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Mercredi 16 novembre, Rennes. Les retenus du Centre d’accueil et d’orientation entament une grève de la faim. La promesse qui leur a été faite au départ de Calais de ne pas appliquer de procédure Dublin semble ne pas être tenue. Par cette grève et par le boycotte du peu d’activités proposées par les gestionnaires du centre (Coallia), les retenus entendent faire réagir les responsables administratifs et obtenir qu’ils viennent en personne leur apporter des réponses sur leur situation, le respect de leur droit, et ainsi les sortir de l’incertitude quant à leur avenir.

Vendredi 18 novembre, Bruges (Belgique). Six détenus ont tenté de s’évader du centre fermé de Bruges. Quatre d’entre eux ont réussi et sont libres. Deux ont été retenus par les gardiens. Ils ont découpé le grillage d’une fenêtre avant de monter sur le toit, puis de sauter sur la voiture d’un gardien et de fuir à pied.

Samedi 19 novembre, Istanbul (Turquie). Plus de 120 personnes ont réussi à s’échapper du centre de rétention de Kumkapı, après avoir déclenché un incendie dans leurs cellules. Pendant que les pompiers s’efforçaient d’éteindre le feu, les retenus franchissaient la porte de la cour et s’enfuyaient malgré les policiers qui tiraient en l’air avec leurs armes. 20 d’entre eux ont ensuite été capturés par la police lors de perquisitions dans le quartier et au moins trois personnes ont été amenées à l’hôpital.

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Kumkapı est l’un des plus anciens centres de rétention en Turquie, avec des conditions d’hébergement déplorables et une corruption qui prive les migrants de leurs droits fondamentaux. Le nombre de migrants dans les prisons et les centres de déportation en Turquie tend à augmenter notamment depuis l’accord UE-Turquie, qui exige que cette dernière mette en œuvre tous les moyens pour empêcher la migration irrégulière vers l’Europe. La Turquie, en tant que gardien engagé de la Forteresse Europe, distingue les migrants autorisés à vivre ou à se déplacer librement et condamne les autres à se maintenir au niveau de la survie ou à être étiquetés comme « illégaux » ou « criminels » et recueillis dans les centres de déportation avant d’être expulsés. Parmi les migrants qui se sont libérés avec le feu de Kumkapı, beaucoup étaient Afghans ou Pakistanais, et avaient été emprisonnés malgré leur recherche de vie meilleure, laissant derrière eux les conditions désespérantes de la pauvreté, de la violence, de la discrimination ou des pressions politiques dans leurs pays respectifs.

Peu d’informations sont données sur ce qui se passe dans les centres de détention en Turquie, la situation a empiré après la récente vague de répression et la solidarité est sévèrement restreinte. Le 4 Décembre 2015, une émeute et un incendie avaient eu lieu dans le même centre de rétention à Istanbul. Le 28 Décembre 2015, un soulèvement avait éclaté dans le centre d’Erzurum. L’intervention de la police anti-émeute avait été très violente : trois jours après les autorités avaient communiqué le décès pour cause de « suicide » d’un demandeur d’asile kurde de vingt ans originaire de Syrie.

Jeudi 24 novembre, Harmanli (Bulgarie). Des affrontements très violents ont eu lieu entre une centaine de migrants et la police dans le centre de détention de Harmanli, près de la frontière turco-bulgare. Les émeutes ont duré des heures et les policiers ont utilisé matraques, flashballs, canons à eau, gaz lacrymogènes et ont même jeté des pierres sur quelques personnes révoltées. Une fois la situation calmée, la police a pénétré dans le camp et a sévèrement battu sans distinction tous les adultes et adolescents pendant plus de deux heures dans leurs propres chambres, même ceux qui n’avaient pas participé à la révolte. Un jeune Afghan de 15 ans frappé au crâne fut amené à l’hôpital dans une situation critique. Le secrétaire général bulgare de l’Intérieur, Georgi Kostov, a déclaré que plus de 200 personnes du camp (400 selon d’autres sources) ont été placées en détention mais on ne connaît pas le nombre de blessés

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A l’origine de révolte, la décision deux jours avant de mettre en quarantaine l’ensemble des 3000 personnes vivant dans le camp, après que la population locale, suscitée par les partis et organisations fascistes, ait protesté contre le centre prétextant qu’il était une source de maladies. Bien qu’une inspection ait prouvé que ce n’était pas le cas, le camp a été littéralement assiégé par la police et les gens furent interdit de sortir alors que le centre n’est pas fermé et que les sorties sont normalement autorisées.

Le traitement des migrants en Bulgarie est particulièrement brutal. Des personnes ont été tuées à la frontière avec la Turquie où une clôture massive a été récemment construite. Les cas de passages à tabac, les traitements dégradants et la brutalité sont une réalité quotidienne. Le 2 novembre, une grève de la faim avait été suivie par plus de 200 personnes retenues dans le centre de Busmantsi afin de protester contre les mauvaises conditions matérielles, d’hygiène, de soins, la mauvaise qualité de la nourriture et des discrimination dans le traitement des demandes d’asile. Tout ça se passe dans une atmosphère où les médias, sans exception, délivrent des messages racistes et anti-migrant et où s’opposer aux fascistes et aux nationalistes à n’importe quel niveau devient de plus en plus difficile.

Samedi 26 novembre, Mytilène (Grèce). Plus de 300 personnes manifestent dans la principale ville de Lesbos après qu’un incendie se soit encore déclaré la veille dans l’un des camps de l’île qu’au moins deux personnes soient décédées. Environ 6000 personnes sont entassées à Lesbos survivant avec le froid et le manque de nourriture, dans l’attente du traitement de leur demande d’asile et de pouvoir quitter cet endroit de non-vie. Cette manifestation était organisée par les réfugiés et le Noborder Kitchen, afin de revendiquer leur droit à la liberté et d’attirer l’attention sur la situation désastreuse que subissent les réfugiés coincés sur les îles Grecques.

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Mercredi 30 novembre, Szeged (Hongrie). Le procès de Ahmed H. s’est tenu ce jour dans le sud de la Hongrie et dans les conditions prévues dans le cadre des lois anti-terroristes (chaînes aux pieds et aux mains, escorte policière cagoulée). Ahmed H. est l’une des 11 personnes a avoir été arrêtée et poursuivie suite aux affrontements qui eurent lieu à Röszke lors de la fermeture de la frontière Serbo-Hongroise le 16 septembre 2015. Les charges retenues contre lui sont le franchissement illégal de la frontière et la commission d’acte de terrorisme. Une peine de 10 années de prison a été requise contre lui.

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Campagne pour la demande d’asile d’Hashim

Appel Urgent : Suite à la réunion de personnes et collectifs investis dans l’accompagnement des migrants en Sud-Cévennes, en et hors CAO, il a été décidé en priorité de lancer une campagne de soutien pour Hashim qui est menacé d’expulsion en Afghanistan.

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Hashim et son comité de soutien préparent un dossier pour la préfecture de Montpellier pour lui permettre de faire une demande d’asile en France.Vous trouverez ci-joint la pétition qui appuie cette demande, à retourner au plus tard jeudi 8 décembre minuit, soit scan par mail, soit auprès des membres du comité de soutien. Merci

Un e-mail spécifique est créé : soutenirhashim@gmail.com pour toutes vos questions et démarches et vous inscrire dans le comité pour avoir les infos en direct.

L’appel à pétition téléchargeable ici.

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