Journée Sans Frontière « Chez Marcel », le samedi 19 aout

Oyé Oyé briançonnais, briançonnaises, amis (es) de passage pour un jour ou pour toujours, qui que vous soyez nous avons une bonne nouvelle !

Au 20 route de Puy Saint Pierre à Briançon une maison qui depuis plus de 5 ans sommeille, une maison à l’abandon s’éveille ! Certes, il a fallut de nombreuses heures de rénovation, de bricolage, de débrouille, de franche rigolade pour la faire renaître. Il a fallut pas mal de bras aussi, beaucoup d’éponges, de coup de balais et de serpillières pour récurer la poussière et la suie accumulée, déblayer, et réhabiliter… Mais voilà après plus de 10 jours de travaux la maison est prête à accueillir de nouveaux habitants ! En investissant cette maison, la volonté de notre collectif est de créer un lieu de vie pour les sans papiers. En effet il est nécessaire de multiplier les lieux d’accueil et de solidarité. Cette maison est aussi un lieu ouvert de partage, d’échange et d’expressions multiples.

Pour vous la faire découvrir, nous vous invitons le 19 août 2017 à partir de 10h du matin!

Programme du jour :

Nous commencerons par un café-rencontre et une visite des lieux, ou nous prendrons le temps de vous expliquer le projet. Dans la matinée nous vous invitons à participer à la création du poulailler.

A midi, repas tiré du sac tous ensemble.

Tout au long de l’après-midi, nous proposerons des discussions et débats sur la situation à la frontière franco-italienne, les différentes initiatives d’accueil et la militarisation des frontières, pour faire le point et continuer à s’organiser dans les Hautes Alpes. Et aussi, atelier peinture et bœuf musical !

Le soir à partir de 19h concert exceptionnel du groupe DIALCALOIZ et repas spaghettis!

Nous vous attendons nombreux et nombreuses au 20, route de Puy saint Pierre !

Vous êtes priés de venir à pieds ou à vélo (sauf personne à mobilité réduite) car il n’y a pas de parking mais là maison se trouve à 5 minutes à pieds de la station service et 10 minutes du parking de la Shappe.

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Les violences sont permanentes sur l’île de Lesbos

La situation est toujours extrêmement tendue dans le camp de Moria sur l’île de Lesbos. Mardi 18 juillet 2017, pour le deuxième jour d’affilée, des manifestants se sont assis à l’extérieur du Bureau européen de soutien à l’asile situé dans le camp, tenant des bannières dénonçant des conditions déshumanisantes et demandant la liberté de circulation pour ceux qui sont restés sur l’île depuis plus de 6 mois, c’est-à-dire la possibilité de pouvoir se rendre en Grèce continentale. S’en est suivi des affrontements entre des manifestants et la police anti-émeute grecque lorsque celle-ci s’est mise à tirer des grenades lacrymogènes. Les forces de police ont alors mené des raids dans le camp et ont arrêté 35 personnes. Les images et les vidéos diffusées dans les médias montrent que pendant les affrontements et lors des raids et des arrestations la police est extrêmement brutale. Il existe de nombreux témoignages et rapports de violences à l’égard des réfugiés, y compris des femmes et des enfants. Des vidéos montrent que la police lance des pierres sur les manifestants, frappe à plusieurs reprises des individus avec des matraques et des agents en civil qui battent les gens. Un demandeur d’asile témoigne : « La police a tiré beaucoup de gaz lacrymogène et j’ai eu l’impression d’étouffer…. Dix policiers me battaient sur tout le corps pendant trois minutes. J’étais au sol en essayant de me protéger… Ils m’ont frappé avec leurs matraques et mont donné un coup de pied avec leurs bottes … L’officier de police qui m’a emmené à la voiture a craché sur mon visage et m’a appelé « stupide africain » » Un individu a été hospitalisé pendant plus d’une semaine, et beaucoup ont eu besoin d’une assistance médicale urgente.

Le centre juridique de Lesbos rapporte qu’au cours des audiences préliminaires du vendredi 21 et du samedi 22 juillet, 31 des 35 personnes arrêtées ont été accusées de crimes disproportionnés : incendie criminel, tentative d’agression, de résistance à l’arrestation, d’émeutes, de dommages à la propriété privée et de perturbation de la paix publique. Ces accusations impliquent des peines lourdes et peuvent également signifier une exclusion du droit à la protection internationale. Les personnes ont été transférées dans les prisons d’Athènes et de Chios dans l’attente de leur procès, ce qui en Grèce signifie en moyenne une période de plus de 6 mois. Le centre dénonce également la nature arbitraire des arrestations : de nombreuses personnes parmi les 35 arrêtées ne faisaient même pas partie des manifestants.

Vendredi 21 juillet, des réfugiés, des habitants des îles grecques et des militants ont appelé les dirigeants européens à entendre leur détresse à l’occasion d’un rassemblement organisé sur une plage de l’île de Lesbos. Un filet de pêche géant orné d’un drapeau de l’Union européenne a été déployé autour des manifestants afin de symboliser la situation des réfugiés et des migrants pris au piège sur les îles grecques par l’accord UE-Turquie. Le rassemblement a été organisé sur la plage de Kratigos qui a été l’un des lieux de débarquement de milliers de réfugiés ayant quitté la Turquie en 2015 et au début de 2016. Une militante participant à l’action témoigne : « Après une semaine marquée par une montée en tension au camp de Moria, nous voulions envoyer un message clair, à savoir que les dirigeants européens doivent prendre leurs responsabilités face à la situation à leurs portes. » Un réfugié indique : « Nous manifestons contre l’accord UE-Turquie, à cause duquel des personnes se retrouvent piégées à Lesbos depuis 2016. »

Depuis la signature de l’accord UE-Turquie le 18 mars 2016, les autorités empêchent les réfugiés et les migrants qui accostent sur les îles grecques d’en repartir dans l’attente de les renvoyer en Turquie. Cette politique est à l’origine du surpeuplement, des conditions déplorables et de l’anxiété grandissante que subissent les réfugiés (voir ici). Un militant d’Amnesty International rapporte que : « Les réfugiés ne sont pas au bout de leurs souffrances en Europe, loin de là. Il faut que les gens sachent que leur situation à Lesbos est désespérée et dangereuse. Ils ne bénéficient pratiquement d’aucune aide juridique, médicale, psychologique ou autre. Et il est probable que les choses s’aggravent, à moins que les États européens n’inversent la tendance en accueillant les réfugiés. » Le 31 juillet, la majorité des financements d’urgence versés directement par l’Union européenne aux organismes venant en aide aux réfugiés et migrants piégés sur les îles grecques sont pourtant stoppés (voir ici). L’Etat grec doit prendre alors en main tous les aspects liés à l’accueil des migrants, y compris la distribution des fonds européens. Toutefois, celui-ci n’a pas encore annoncé comment ces interventions doivent être mises en œuvre. La transition n’est pas préparée et laissera de ne nombreuses personnes privées de soin et d’assistance pendant une longue période.

Mercredi 2 août, après 35 jours, Bahrooz Arash et Kozhin Hussein ont du stopper leur grève de la faim mais ils sont toujours emprisonnés malgré un état de santé grave. La lutte pour leur remise en liberté et celle de tous les réfugiés emprisonnés arbitrairement sur l’île est loin d’être terminée. Arash Hampay continue sa grève de la faim entamée le 29 juin. Son frère Amit qui poursuivait cette protestation avec eux a été libéré le 21 juillet après 24 jours passés sans s’alimenter. Une manifestation a lieu samedi 5 août devant le centre de détention de Moria.

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Tentatives de passages en masse dans l’enclave Espagnole de Mellila

Une nouvelle tentative de passage entre le Maroc et l’Espagne a eu lieu le lundi 31 juillet dans la zone frontalière de Melilla à Beni Ensar. 400 personnes ont tenté de franchir la barrière qui sépare le royaume de l’enclave espagnole. Seuls quatre d’entre elles ont réussi à passer de l’autre côté. Le lendemain matin, c’est 300 personnes qui tentent un assaut à Finca Berrocal, zone qui serait relativement préservée des moyens de surveillance et des caméras thermiques. 67 personnes ont réussi à passer les obstacles les séparant du territoire espagnol, mais nombreuses sont celles ayant été blessées. 14 personnes ont été transférées à l’hôpital à cause de fractures et de blessures multiples.

Depuis des années, les « refoulements à chaud » sont pratiqués aux frontières de Ceuta et Melilla, principalement au niveau des barrières, par la Guardia civil espagnole, en complicité avec les autorités marocaines. C’est à dire que la Guardia civil intercepte les personnes qui tentent de franchir la barrière et procèdent à leur refoulement direct et illégal vers le Maroc. Des petites portes dans la triple barrière espagnole de Melilla sont utilisées pour ces refoulements immédiats. Cette pratique demeure clairement une entrave au droit d’asile.

À Ceuta et Melilla, les demandeurs d’asile sont enfermés dans les enclaves, car ils ne peuvent pas circuler sur tout le territoire espagnol. Quand bien même Melilla et Ceuta sont des villes espagnoles, elles sont les deux seules exceptions de l’espace Schengen : les personnes sont soumises à un double contrôle, en entrant dans l’enclave et en sortant vers la péninsule. Ainsi, il est indiqué sur la « carte rouge » de demandeur d’asile : « N’est pas autorisé à traverser des frontières » et « Seulement valide à Melilla / Ceuta ». Les enclaves de Ceuta et Melilla disposent chacune d’un centre de séjour temporaire pour immigrants (CETI), des centres ouverts, où les migrants et demandeurs d’asile peuvent être hébergés en attendant leur transfert vers la péninsule. Ce sont des centres d’hébergement temporaires mais cette temporalité n’est pas définie, tout comme les délais pour les transferts qui ne sont encadrés par aucune loi. Les personnes ne savent pas quand elles vont partir. Cette attente affecte particulièrement, notamment psychologiquement, les résidents des CETI.

Les passages maritimes pour accéder en Espagne sont également une possibilité d’atteindre l’Europe. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), entre le 1er janvier et le 26 juillet 2017, environ 7.850 personnes ont atteint les côtes espagnoles, contre 2.476 pendant la même période, un an plus tôt. 120 ont trouvé la mort en empruntant ce passage au cours du premier semestre (et plus de 2300 dans toute la méditerranée).

Mais une fois sur le continent, les possibilités d’y demeurer sont loin d’être évidentes. Presque tous les adultes ainsi que les enfants voyageant avec un membre de leur famille arrivant en Espagne continentale par bateau, sont détenus dans des locaux de la police – des cellules sombres, froides et humides – pour une période allant jusqu’à 72 heures, à des fins d’identification et de traitement de leur dossier. Les bâtiments de Motril et Almería contiennent de grandes cellules mal éclairées avec de fins matelas sur le sol, tandis que le poste de police de Málaga utilise une prison souterraine sans lumière du jour ni ventilation. La majorité des hommes et des femmes adultes sont alors envoyés après leur passage en commissariat dans un centre de détention pendant 60 jours au maximum dans l’attente de leur expulsion. S’ils ne peuvent pas être déportés, ils sont alors libérés, mais aux yeux de la loi, ils n’ont aucun droit de demeurer sur le territoire et ont l’obligation de le quitter.

D’autres informations sur le sujet :

Les photos sont de Sarah Prestianni et ont été prises à Mellila en 2011.

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Plusieurs évasions à partir du CRA de Nîmes !!

Selon un article du Midi Libre, plusieurs personnes enfermées au Centre de rétention de Nîmes ont réussi à s’enfuir ce samedi 29 et dimanche 30 juillet. Une première vague d’évasions serait intervenue et quatre personnes seraient parvenues à s’échapper avant d’être finalement retrouvées et interpellées par les services de police.

Un peu plus tard, cette fois-ci dans la nuit de dimanche à lundi vers 2 h du matin, une autre série d’évasions s’est produite. Ce seraient dix personnes au total qui auraient réussi à quitter le CRA et à prendre la fuite. Il semble que les évadés aient réussi à nouer des draps pour descendre des bâtiments puis à remonter sur des parties en hauteur permettant de quitter l’enceinte du centre qui se situe à proximité de l’école de police.

Les recherches sont restées infructueuses malgré le déploiement de policiers. Au total, onze personnes auraient réussi à s’enfuir du CRA en quelques jours.

De nombreuses évasions ont déjà eu lieu par le passé dans le centre de Nîmes. Après celles du mois de septembre 2016, des barbelés (voir photos ci-dessous) avaient pourtant été ajoutés sur les toits et les clôtures afin que le centre ne conserve pas sa réputation de véritable passoire. Visiblement, c’est toujours le cas, et c’est tant mieux !

Bon vent aux évadés !!

 

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Marcel sans frontières – Besoin de soutien !

La maison de Marcel Amphoux a été investie par un groupe de personnes solidaires liées à différents collectifs et associations (Article 1er , Un toit, un Droit, Houria). La maison étant à l’abandon et dans une impasse juridique depuis cinq ans, un énorme travail de réhabilitation est fourni bénévolement pour rendre les lieux salubres et redonner vie à la maison.

Le but de cette action est de créer en urgence un nouveau lieu d’accueil et d’accompagnement pour les migrant-es.

En effet, malgré une grève de la faim, la marche de Briançon à Gap, l’occupation devant la préfecture à Gap et un rendez-vous avec M. le Préfet des Hautes-Alpes, la récente mise à disposition par la mairie de Briançon d’une maison d’accueil d’urgence à côté de la MJC n’est pas une réponse suffisante.

On estime que chaque jour, une quinzaine de personnes arrivent à Briançon sur le chemin de l’exil. D’autres, habitant ici depuis presqu’un an et impliqués dans la vie locale (bénévoles au Tour de France, au festival de jazz, aux mondiaux d’escalade, adhérents au club de foot) n’ont pas de solution de logement pérenne.

De plus, ce lieu sera aussi un lieu d’accompagnement et de suivi juridique pour des personnes demandant l’asile en France.

Tandis que nous constatons la précarité des personnes sur les routes ou vivant à la rue, et la multitude de logements vides… les forces de l’ordre sont venues aujourd’hui constater notre présence.

NOUS AVONS BESOIN DE SOUTIEN. Bienvenu-es chez Marcel, 20 route de Puy St-Pierre, Briançon.

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Briançon: Ouverture d’un lieu de résistance

Communiqué repris de : https://refugeeswelcome05.noblogs.org

Pas un pas en arrière , un grand bond en avant !

Afin d’expulser plus facilement la « jungle » calais et de Paris, l’Etat a menti aux exilés en affirmant qu’ils pourraient déposer une demande d’asile en France. Après les avoir déportés aux quatre coins du territoire dans des Centres d’Accueil et d’Orientation (CAO), les belles paroles se sont envolées. Les feuilles de routes pour expulser les migrants vers l’Italie, entre autres, ont commencé à tomber. Submergés par les flux migratoires, « l’accueil » en Italie est des plus sordides. Ce pays multiplie les accords internationaux et renvoi des personnes dans des pays en guerre, comme le Soudan. Les exilés qui refusent de se rendre à l’aéroport sont déclarés « en fuite » et n’ont d’autres option que la clandestinité.

De plus, les cols frontaliers du briançonnais sont de plus en plus empruntés. Le verrouillage de la vallée de la Roya, très médiatisé, entraîne un déplacement des routes migratoires. Là aussi, la réponse de l’Etat est des plus abjectes, avec un renforcement des contrôles à la frontière, des rafles de sans-papiers et des expulsions. Cette stratégie ne freine en rien les passages, mais les rend de plus en plus périlleux pour les exilés. La France n’est pas une terre d’accueil, elle n’offre que violence et désespoir à celles et ceux qui risquent leur vie dans l’espoir de demander l’asile.

Cette situation nous révolte. C’est pourquoi nous avons décider d’occuper cette maison. D’une part pour offrir à nos amis jetés à la rue par les services de la préfecture un toit. D’autre part pourdisposer d’un lieu convivial, qui permette de s’organiser pour lutter contre les frontières, pour la liberté de circulation et d’installation pour tous et toutes.

Pour nous, peu importe la raison qui pousse les migrants à quitter leur pays, que ce soient les guerres, les changements climatiques ou l’espérance d’une meilleure situation économique.

Refugees Welcome ! BIENVENUE CHEZ MARCEL !

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Chroniques d’une lutte permanente (fin juin 2017)

Deux ans après les arrivées massives de réfugiés vers l’Europe, le traitement de la question migratoire demeure toujours aussi révoltant : conditions de vie dégradantes et humiliations, enfermements arbitraires généralisés, violences tant psychologiques que physiques… Les états ne cessent de sécuriser leurs frontières pendant que les politiques de déportations se généralisent en silence. Quelques résistances et solidarités viennent cependant enrayer ce sinistre mécanisme, redonner un peu d’air dans cette pesanteur actuelle…

Vendredi 23 juin, Paris. L’expulsion d’un réfugié vers l’Afghanistan a pu être empêchée. Les militants se sont précipités vers l’aéroport Charles de Gaulle et ont accosté les passagers du vol vers Istanbul, qui devait également ramener la personne à Kaboul. Ils leur ont demandé et expliqué comment intervenir afin d’empêcher la déportation. L’homme qui devait être expulsé avait été masqué et menotté, et quand l’avion s’est déplacé il a commencé à crier, de sorte que les autres passagers se sont levés, empêchant ainsi l’avion de poursuivre son vol. Ils ont insisté pour qu’il soit descendu de l’avion. Quatre personnes devaient être expulsées depuis la France en Afghanistan cette semaine, mais grâce à leur refus, à la mobilisation des militants et aux protestations des personnes présentes dans les avions, celles-ci ont toutes pu être évitées.

Depuis l’accord conclu entre l’Union européenne et l’Afghanistan le 4 octobre 2016 afin de faciliter les retours forcés des Afghans, certains pays comme l’Allemagne, la Suède ou la Norvège ont procédé à des expulsions vers ce pays. Plus de 80 000 personnes sont potentiellement concernées, y compris les personnes vulnérables, comme les mineurs non accompagnés. Parmi les clauses de cet accord, l’UE s’engage à construire un terminal à l’aéroport de Kaboul spécialement consacré aux déportations.

Depuis décembre 2016, l’Allemagne a ainsi déporté plus d’une centaine d’Afghans à Kaboul, beaucoup d’entre eux vivaient en Allemagne depuis de nombreuses années et y avaient leurs familles. Cela a pu se passer malgré de nombreuses manifestations. Il a fallu un attentat sanglant dans le district des ambassades le mois dernier à Kaboul, où 150 personnes ont été tuées, pour suspendre temporairement les expulsions. La France, qui n’avait pas déporté de citoyens afghans pendant de nombreuses années, a finalement commencé à les expulser fin 2016. Le 29 décembre 2016, une personne a été détenue pendant 41 jours au centre de détention de Metz et ensuite transférée à Mesnil-Amelot le jour précédant son expulsion. Une autre a été libérée par un juge in extremis juste avant un vol à destination de Kaboul… Depuis le début de 2017, cette politique s’accélère. Le nombre d’Afghans dans les centres de détention est passé à 80. Dans le même temps, les expulsions sont à nouveau effectuées via la Norvège, dans le cadre des accords de Dublin. Ainsi, un jeune homme qui a été logé au Centre d’accueil et d’orientation à Marvejols a été déporté en mai vers la Norvège, qui l’a expulsé à Kaboul le 3 juin.

Le ministre de l’immigration afghane a pourtant récemment demandé à la fois à la Suède et à l’Union européenne d’arrêter instantanément les expulsions car l’Afghanistan n’est pas en capacité de s’occuper des rapatriés. 194 000 réfugiés afghans sont rentrés – volontairement ou non – au cours de ces trois derniers mois, des personnes revenant de pays voisins comme l’Iran et le Pakistan. La ministre adjointe aux réfugiés Alema Alema a adressé un appel direct à chaque ambassade européenne afin de prendre en considération la situation actuelle en Afghanistan, et que le pays ne peut pour l’instant assurer un bon accueil aux gens déportés d’Europe, en raison de l’absence de stabilité et de sécurité. C’est d’ailleurs pour cela que les jeunes afghans fuient le pays. Quoi qu’il en soit, pour le ministre suédois de la migration, Morgan Johannsson, les accords conclus par le passé entre les parties concernées demeurent et les déclarations des responsables du gouvernement afghan ne peuvent être prises en considération. Un pays si sûr que l’OTAN prévoit d’y envoyer des troupes supplémentaires…

Vendredi 23 juin, Athènes (Grèce). Des centaines de réfugiés et de militants grecs ont manifesté à Athènes pour exprimer leur opposition à la décision des tribunaux d’expulser plusieurs squats de la ville, certains servant de résidence et de lieu de vie aux réfugiés et aux migrants. Plus tôt ce mois-ci, une cour grecque avait jugé que trois squats – y compris le City Plaza, le plus connu – devaient être évacués. Les deux autres bâtiments concernés par l’expulsion sont Papouchadiko et Zoodochou Pigis 119. En partant de l’hôtel squatté City Plaza dans le centre d’Athènes, environ 700 personnes se sont rendues au ministère des Migrations sur la place Klafthmonos. Les manifestants scandaient des slogans en faveur des squats et portaient des panneaux indiquant « City Plaza est notre maison » et « Touchez pas à nos squats ». Des manifestations de solidarité ont également été organisées dans d’autres villes d’Europe : en Allemagne, en Autriche et en Belgique.

Occupé depuis avril 2016, le City Plaza est un hôtel de sept étages situé dans le centre d’Athènes qui accueille 400 personnes – dont près la moitié sont des enfants – d’une dizaine de nationalités différentes. Il possède un centre de soin, une cantine, y sont organisés des cours de langue, des ateliers pour les enfants, et bien d’autres services. Les familles vivent dans des chambres privées. Certains ont des emplois. Les enfants fréquentent les écoles grecques. Chacun joue un rôle selon ses propres capacités. Les décisions sont prises collectivement par les résidents et les militants présents, sur des principes d’auto-organisation et d’autonomie. Les comportements de type raciste, sexiste ou autoritaire ne se sont pas tolérés. Le City Plaza ne reçoit ainsi aucune aide gouvernementale ou d’ONG, il fonctionne uniquement grâce à la solidarité venue de Grèce et d’ailleurs. En une année, le squat a fourni des logements temporaires à plus de 1 500 personnes, dont beaucoup ont tout au long de l’année dernière déménagé dans des résidences en Grèce ou ailleurs en Europe.

Les squats de réfugiés et de militants offrent une alternative aux camps, dont la plupart sont surpeuplés, dangereux, dégradants et situés en dehors des villes. Dans les camps, les réfugiés dorment sur le béton, abrités uniquement par des tentes de nylon bon marché. Ils sont placés en file d’attente pendant des heures pour obtenir à manger et ont peu d’accès à l’éducation, au travail. Même les meilleurs camps isolent les réfugiés des villes, les gardent en quarantaine comme des porteurs de maladie. On peut lire dans un article sur le City Plaza : « Peut-être que le crime réel des squats est de briser cette barrière et d’amener les réfugiés de la périphérie urbaine à son cœur. City Plaza est un membre éminent d’un réseau de squats, de festivals, de centres sociaux, de bars, de cuisines solidaires et d’assemblées communautaires qui forment le tissu multiethnique et politiquement radical de plusieurs quartiers d’Athènes. Promenez-vous dans les rues d’Exarchia et vous verrez des murs griffonnés avec le vocabulaire de l’anti-autoritarisme, en arabe et en anglais, en Pashto et en grec. Vous trouverez des publicités pour les fêtes de danse syrienne étranges, les dépliants de protestation Dari, les journaux arabes remplis de poésie Mahmoud Darwish et le scepticisme envers l’État-nation. Entrez dans un bar et vous rencontrerez des gens qui parlent 15 langues, dont beaucoup sont pauvres, dont beaucoup sont sans papiers, dont beaucoup sont traumatisés, mais vivent toujours ensemble, dans une vision d’un avenir post-frontière. » Le City Plaza est ainsi plus qu’une simple solution d’hébergement. Depuis son ouverture qui faisait suite à l’opposition de nombreuses personnes en Grèce à la signature de accord UE-Turquie le 18 mars 2016, il montre des possibilités concrètes de résistance, des manières de vivre et de lutter ensemble, de défendre des principes de solidarité. Dans la capitale et ailleurs, des militants solidaires et des réfugiés ont organisé des manifestations et des événements en solidarité avec les réfugiés et les migrants, appelant à la fermeture des camps et à l’intégration complète des demandeurs d’asile dans la société et l’économie en général. Comme l’un d’entre eux disait : « Nous sommes anti-capitalistes, nous sommes contre l’impérialisme et de grandes choses comme ça. Nous croyons que si notre action ne se connecte pas à l’amélioration de la vie réelle… c’est un geste vide ».

Une video, et la présentation de l’hôtel sur le site du squat.

Dimanche 26 juin, Vintimille (Italie). Suite à l’évacuation de leur campement près de la rivière Roya effectuée sur ordre du maire Ioculano, un groupe de près de 400 personnes décide de se rendre à la frontière française. En route, la police, déployée en nombre, les empêche de passer et fait usage de tirs de lacrymogène (voir vidéo). Un grand nombre de personnes tentent alors un passage par les zones montagneuses, mettant leur vie en danger sur un terrain qu’ils ne connaissent pas. Un garçon de 16 ans originaire du Soudan s’est noyé le 13 juin dernier dans ce secteur en essayant d’attraper une chaussure qu’il avait perdue au bord de la rivière.

Côté français, un dispositif de chasse à l’homme se déploie pour rattraper les fuyards et 170 personnes sont interceptées puis enfermées plusieurs heures dans les locaux de la police à la frontière de Menton dans l’attente de leur renvoi en Italie. Les personnes expulsées se verront probablement renvoyées à l’extrême sud du pays, à Tarente, comme le veut la sanction traditionnellement infligée par les autorités pour celles et ceux qui tentent le passage.

Les locaux de la police aux frontières des Alpes-Maritimes, situés à Menton pont Saint-Louis, sont en effet utilisés par le préfet du département pour enfermer les personnes migrantes avant de les refouler en Italie. Les témoignages d’observateurs locaux et de personnes migrantes indiquent que le 1er étage de la gare de Menton Garavan est également utilisé comme lieu d’enfermement. Plusieurs associations de défense des étrangers ont récemment saisi le tribunal administratif de Nice afin de faire cesser ces atteintes aux libertés et ces pratiques illégales. (voir ici et ).

Mardi 27 juin, Mineo (Italie). Une manifestation a eu lieu au Cara (Centre d’accueil pour les demandeurs d’asile) de Mineo proche de Catane en Sicile. Environ 300 personnes ont bloqué l’axe routier principal Catane-Gela situé près de l’entrée du centre pour protester contre les nouvelles règles locales. Les autorités ont annoncé l’interdiction aux migrants de cuisiner des aliments différents de ceux fournis par le Cara et de vendre des vêtements à l’intérieur de la structure. De plus, des problèmes plus anciens comme les retards dans la réception des permis de séjour et le versement de la diaria (allocation journalière) en paquet de cigarettes au lieu de l’argent ont renforcé la colère contre le directeur de la structure, Giuseppe Di Natale.

Il y a environ 3500 réfugiés au camp actuellement. Le vaste complexe, une ancienne base militaire américaine, composées de 403 petites maisons rose et jaunes avec des rues qui évoquent la banlieue américaine, a accueilli près de 4 000 personnes dans le passé. Au-delà des clôtures barbelées tranchantes encerclant le camp, les migrants sont divisés par origine ethnique et religieuse, dorment à plusieurs dans une même pièce sur un matelas en mousse, mangent dans la cantine ou cuisinent avec de petites poêles électriques dans leurs jardins à l’arrière des maisons. Les résidents vendent des vêtements, de la nourriture, des cigarettes – celles là même qui leur sont distribuées mais vendues à une valeur inférieure – et des cartes téléphoniques dans les bazars parsemés du centre. Il y a même un restaurant illicite et un service de taxi mené par des migrants. Une partie de leur allocation journalière (4,5 euros) est souvent envoyée aux familles et aux proches. Le recours au travail non déclaré pour des tarifs de l’ordre de 10 à 15 euros pour 9 à 10 heures de travail ou à la prostitution devient alors une obligation.

Cette manifestation vient dans un contexte local tendu où de nombreuses personnes souhaitent la fermeture du centre, malgré des raisons parfois diamétralement opposées à celles des personnes en dénonçant les mauvaises conditions. Les groupes politiques locaux d’extrême droite n’ont de cesse d’attiser la haine raciale par des campagnes médiatiques – d’ailleurs largement reprises dans la presse nationale – stigmatisant les réfugiés comme responsables d’agressions, de trafics de drogue, ou de voler le travail aux habitants locaux. Un récent rapport du médiateur national des droits des personnes détenues ou privées de liberté vient de dénoncer les mauvaises conditions de vie et le manque de respect des droits fondamentaux des personnes détenues dans les différents centres du gouvernement italien. Le rapport préconise la fermeture immédiate du centre de Mineo le désignant comme « un cas d’école des contradictions et des limites inhérentes à une approche sans succès de la migration et de la gestion de l’accueil. » Il pointe également la collusion entre les intérêts politiques et mafieux liés à la gestion du centre, un fonctionnement opaque, et de nombreuses zones de non-droit. L’ouverture du centre en 2011 a en effet servi à engraisser une grosse entreprise dans laquelle est impliquée la mafia de la capitale sicilienne, celle-ci étant notamment en charge de la distribution des repas et des services dans le centre. C’est ainsi que lors d’une réunion entre la préfecture et des responsables locaux, deux nouvelles règles ont été établies : l’interdiction de cuisiner dans les logements et de vendre des biens à l’intérieur du centre. La situation dans le Cara est gangrenée et les conditions réelles dans lesquelles sont forcés de vivre des milliers de demandeurs d’asile ne trouvent que peu de relais à l’extérieur.

Mercedi 28 juin, Lesvos (Grèce). Quatre personnes emprisonnées au camp de Moria, situé sur l’île de Lesvos, ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur emprisonnement arbitraire et exiger la liberté de tous ceux qui sont détenus dans l’île. Une personne, dont le frère fait partie des grévistes de la faim à Moria, les a rejoint de la place Sappho le 29 juillet 2017 et a partagé la déclaration suivante :

“Je demande la libération immédiate de mon frère, et les trois autres qui sont en grève de la faim dans la prison de Moria. Nous demandons que le service d’asile grec et les Nations-Unies entendent nos voix, ceux-ci sont restés sourds depuis trop longtemps.

Comment osez-vous lancer les beaux slogans des droits de l’homme? Comment osez-vous parler d’humanité, du droit et de la démocratie? Comment osez-vous condamner les violations des droits de l’homme dans d’autres pays lorsque vous commettez vous-mêmes des violations des droits de l’homme ici?

Nous sommes venus en Europe pour la protection. Nous sommes venus parce que nous avons été blessés, parce que nous avons été torturés, parce que nos vies étaient en danger. Mais au lieu de nous montrer de la miséricorde, vous nous traitez comme des criminels. Le fils de fer et les cellules de prison ne sont pas le bon endroit pour les réfugiés.

Depuis le jour où nous avons fui l’enfer, nous étions endurants dans nos pays d’origine mais devenus des réfugiés dans l’Europe prétentieuse, nous avons subi les pires types de torture psychologique. Nous avons été humiliés et battus par la police. On nous a refusé le droit au travail et, si nous travaillons, nous sommes exploités. Notre dignité humaine nous a été extirpée. Au cours de l’hiver à Moria, les gens sont morts du froid et de la faim la nuit, gelés dans de fines tentes pendant des mois. Nous avons vu nos familles mourir à côté de nous et vous n’avez rien fait.

L’emprisonnement de mon frère A.H. est une violation de ses droits humains fondamentaux. Il a été en prison pendant 2 mois. Pour quel crime ? Sur quelle base juridique ou éthique pouvez-vous justifier l’arrestation et la détention ?

Mon frère A. et moi-même sommes d’Iran. B.A. et K.H. est originaire d’Irak. T.I. vient de Syrie. Ils sont tous en grève de la faim depuis d’hier, et aujourd’hui, le 28 juin 2017, je les ai rejoints. Nous resterons en grève de la faim jusqu’à ce que vous répondiez à notre demande.

Celle-ci est simple. C’est une exigence de dignité humaine fondamentale. Nous vous demandons de libérer tous les réfugiés en prison à Lesvos qui n’ont pas été accusés ni reconnus coupables d’un crime. Nous demandons à l’Europe d’arrêter de maintenir les réfugiés en détention.”

La pratique illégale consistant à détenir les personnes qui demandent une protection internationale est depuis quelques mois institutionnalisée et fait partie des conséquences de la signature de l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie. Le service d’asile grec détient automatiquement des requérants dont les demandes de protection initiales ont été rejetés et détient arbitrairement des personnes de certaines nationalités pendant toute la durée de l’instruction des dossiers.

Le droit international interdit pourtant la discrimination fondée sur la nationalité ainsi que l’arrestation et la détention arbitraires. Il prévoit également que les détenus ont le droit de contester de manière significative toute privation de liberté. Tous ces droits sont systématiquement bafoués à Lesvos. La détention administrative aveugle contrevient également aux exigences procédurales du droit grec et de l’UE qui interdisent explicitement la détention des détenus pour le seul motif qu’ils ont demandé une protection internationale. Les détenus en grève de la faim dans le camp de Moria n’ont pas été accusés ni reconnus coupables d’un crime. Ils n’ont rien fait de plus que demander l’asile. (article repris et traduit à partir du Legal Centre Lesbos)

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Ceux qui marchent sur nos routes

Article repris du journal autogéré des habitants de la Roya : La Marmotte déroutée.
Chronique de la gare de Breil
 
Qu’est-ce qu’un PPA  ? Un point de passage autorisé. Depuis le rétablissement de la frontière franco-italienne, il y en a 13 dans les Alpes-Maritimes. Serait-ce un point où les migrants « en situation irrégulière » peuvent franchir la frontière en toute sécurité ? Non, c’est plutôt le contraire : s’ils sont contrôlés à l’un de ces PPA, ils sont considérés par les forces de l’ordre et par les autorités comme« non entrés » et donc comme« non admis » sur le territoire français. Vous vous souvenez, le 31 mars dernier, le juge des référés a estimé que cette pratique était illégale et qu’elle portait « une atteinte grave […] au droit d’asile» ? Résultat ? Une situation ubuesque. 
La gare de Breil-sur-Roya est précisément un PPA, autrement dit la frontière ferroviaire (première gare en France). Les gendarmes y attendent donc les trains qui viennent de Vintimille pour refouler  vers l’Italie les étrangers sans papiers qui se trouvent à bord. Mais maintenant ces mêmes gendarmes, à la même gare de Breil, attendent aussi d’autres migrants, amenés par des bénévoles de l’association Roya citoyenne. Ils vérifient leurs noms, transmis par l’association, et les font monter dans les trains en direction de Nice. Pour ceux-là, pas besoin d’appeler la police si vous les croisez dans les trains,ils y sont en toute légalité ! A Nice, ils sont pris en charge par une autre association, Forum réfugiés, qui les accompagne dans leurs démarches de droit d’asile.
Un migrant est un demandeur d’asile en puissance, c’est ce qu’avait rappelé le jugement du 31 mars dernier. Mais pour pouvoir déposer sa demande, il doit se rendre à Nice… et donc, avant, franchir les fameux PPA ! On l’a compris, surtout pas par le train, puisqu’à Breil les gendarmes l’attendent pour le renvoyer en Italie ! Conséquence de ce bug administratif : de plus en plus de personnes empruntent des chemins dangereux, loin des grands axes de passage, dans l’espoir de rejoindre notre vallée et de faire partie des convois « autorisés ».
 Norbert le Colvert et autres migrateurs
Juin 2017
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Collectif solidarité migrants St Jean du Gard invite à un petit-dej solidaire le 15 juillet

Solidari-thé ou café?
Après le succès du petit déjeuner solidaire du 20 mai, “Solidarité migrants en Cévennes” remet le couvert…
Le collectif est composé de Cévennes sans frontières, l’Oustal, les Restos du coeur, la paroisse réformée,l’association Abraham Mazel et des personnes désireuses de s’engager auprès des réfugiés. Il oeuvre depuis un an pour soutenir une famille tchétchène accueillie au village et d’autres personnes sans papiers en difficulté.
Le petit déjeuner sera servi en plein air, sous la tour de l’horloge, en face du marché hebdomadaire des petits producteurs. Des musiciens agrémenteront ce moment convivial.
Participation libre.

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Prochaine Cantine Sans Frontière !

RDV SAMEDI 24 JUIN À 12H À LA RETIVE (42 Fbg d’Auvergne à Alès) pour une CANTINE SANS FRONTIÈRES en soutien à Zahra et à Narimane

Au menu :

Salades “Chamilas”
Couscous marocain
Dessert surprise

Prix Libre

Cette initiative est proposée afin d’apporter une aide financière à des familles exilées sans papiers hébergées à Alès ou aux alentours. Elle vise également à développer des liens entre les exilés et leurs différents soutiens afin de renforcer un réseau d’entraide.
La solidarité s’exprime dans un ensemble de pratiques : trouver un logement, dépanner une machine à laver, se mobiliser pour empêcher une expulsions, organiser des cantines de soutien, accompagner une personne à des rendez-vous, etc.
Cette cantine est organisée avec les personnes concernées et l’intégralité de l’argent récolté (le repas est à prix libre) leur sera reversé.

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