URGENCE EXPULSION MOUSSA : RASSEMBLEMENT CETTE NUIT 1H30 AU CRA DE NÎMES

L’expulsion de Moussa est prévue cette nuit, nous devons continuer à nous mobiliser pour tout faire et surtout qu’il sache que nous sommes toujours là.

RENDEZ-VOUS AU ALENTOUR DE 1H30 CETTE NUIT DEVANT LE CENTRE DE RÉTENTION, AVERTISSEZ VOS PROCHES, VOS ASSOCIATIONS, VOS ORGANISATIONS,
VOS SYNDICATS,

IL EN VA DE LA VIE DE MOUSSA !!!

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Liberté pour les 3 de Briançon – Rassemblements à Genève, Bardonecchia, Gap et Marseille

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Rassemblement Mardi 1er mai à 14h devant de le CRA de Nîmes pour stopper l’expulsion de MOUSSA

Infos reprise de la lettre d’information RESF 30 n°82 – 30 Avril 2018.

NOTRE COMBAT EN CE QUI CONCERNE L’IMMIGRATION, LES SANS-PAPIERS ET LEURS ENFANTS, CONTINUE : COMBAT DE SOLIDARITÉ ET D’OFFENSIVE.

TOUS et TOUTES  demain Mardi à 14h devant le CRA

et Mercredi 2 Mai devant la Préfecture  à 17h.

URGENCE – URGENCE- URGENCE- URGENCE.

SUITE DE L’ACTION POUR EMPÊCHER L’EXPULSION DE MOUSSA

Comme convenu nous nous sommes retrouvés ce soir devant la préfecture de Nîmes. Nous étions à peu près une centaine dont pas mal de jeunes. Demain nous nous retrouvons à 14 heures devant le Centre de Rétention Administrative (CRA) où est enfermé Moussa.

Adresse du CENTRE DE RÉTENTION ADMINISTRATIVE :  162  Avenue Clément Ader à Nîmes. (Voisin de l’École de Police, proche de l’aérodrome de  Courbessac).

Mercredi 2 Mai nous nous retrouverons devant la préfecture à 17 h. Nous espérons que Mr le Préfet recevra une délégation. Notre soutien est essentiel pour Moussa. Il a enfin dormi cette nuit.

Faites suivre cette information. NOTRE SOLIDARITÉ VAINCRA !!!

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Des Cévennes aux Alpes… Briser les frontières !

Petit message depuis les Cévennes lors de la cantine sans frontières, pour affirmer notre solidarité aux 3 camarades incarcérés pour avoir participé à la manifestation contre la fermeture des frontières dimanche 22 avril dans le briançonnais.
Liberté pour Eléonora, Bastien et Théo!
Ni frontières, ni prisons !

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URGENCE EXPULSION : Rassemblement Dimanche 29 avril à 17h Préfecture de Nîmes en soutien à Moussa

La Préfecture du Gard à voulu expulser Moussa cette nuit.

TOUS ET TOUTES DEVANT LA PRÉFECTURE AUJOURD’HUI
DIMANCHE 29 AVRIL 2018 A 17 HEURES. 

​Cette nuit la police est venu chercher Moussa pour l’expulser​ vers son Pays d’origine la Guinée Conakry.

c’est la réponse que la Préfecture fait après la mobilisation du 26 avril 2018, rassemblement de plus d’une centaine de personne venu soutenir Moussa enfermé depuis  5 semaines maintenant au Centre de Rétention de Nîmes.

Pour rappel, Moussa a fui son Pays après avoir vu son compagnon brûlé devant lui. Sa notoriété fait de lui la cible idéale de tous les homophobes locaux. Il semblerait que la Préfecture se range du même côté, et cette nuit en voulant expulser Moussa elle apporte clairement son soutien à tous ces états qui brûlent -enferment – torturent – chassent pour la seule raison de divergence de vie familiale.

Cette nuit Moussa a résisté, il a défendu sa vie, sa liberté, ils n’ont pas pu l’embarquer dans l’avion, ils l’ont ramené à Nîmes mais pour combien de temps !!!

Retrouvons nous nombreux ce soir dimanche à 17H devant la Préfecture pour venir demander la libération et la régularisation de Moussa.

Plus d’info : https://www.facebook.com/Refugees-Welcome-30

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Entre le contrôle des frontières et la répression…

Le récent amendement adopté par l’assemblée nationale concernant l’aide à la circulation ou au séjour irrégulier d’un étranger a été présenté par le gouvernement comme un assouplissement et une clarification de ce qui est communément désigné par « délit de solidarité ». Tout en détournant quelque peu l’attention du reste du contenu régressif du projet de loi « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie », et en s’appuyant sur l’incarcération de plusieurs militants dans les Hautes Alpes, le gouvernement entend affirmer sa main mise sur le contrôle de ses frontières et la répression de ses opposants.

Le délit de solidarité ou comment faire taire toute contestation

Dans une déclaration récente, le ministre de l’Intérieur a exposé sa volonté de définir « plus strictement » les critères d’exemptions prévus à l’article 622-4 du Ceseda1 permettant de ne pas donner lieu à des poursuites pénales aux personnes venant en aide aux étrangers en situation irrégulière. Parmi ceux-ci, la modification principale porte sur l’ajout de la notion d’aide à la circulation. Dans la pratique, de nombreux cas de personnes étaient poursuivies pour avoir aidé des exilés en les transportant d’un point à un autre du territoire.

Mais si le gouvernement déclare que les personnes « qui accordent des secours occasionnels » ne seront plus poursuivies, il prévoit également que la distinction avec « toutes celles qui voudraient détourner la volonté de l’État de contrôler les frontières » soit davantage prise en compte. Ainsi, l’exposé des motifs présentant l’amendement, sur lequel un juge pourra se référer lors d’un procès en cas de doute sur la volonté du législateur, affirme clairement cette distinction : « ces actes ne peuvent être mis sur le même plan que ceux visant à faciliter l’entrée irrégulière sur le territoire : l’État a le droit et la responsabilité de contrôler ses frontières, et ne peut tolérer le contournement de ces contrôles, contournement bien souvent motivé par une volonté politique, celle de faire échec à l’action de l’État, plutôt que par le souhait de venir au secours de situations de détresse. »

Une ligne aux contours aussi flous qu’arbitraires, est donc dressée entre les personnes apportant un soutien désintéressé et sans contrepartie, et celles dont la volonté dépasserait les strictes considérations humanitaires. Elle vient d’ailleurs confirmer les récents jugements2 de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qui estime que « n’entrent pas dans les exemptions prévues par la loi les actions militantes qui s’inscrivent moins dans la réponse à une situation de détresse que dans une contestation globale de la loi, contestation qui constitue en elle-même une contrepartie. » La justice décidera donc du caractère politique apporté à l’aide, et le cas échéant, pourra sanctionner les contrevenants.

Ainsi, l’aide consistant à donner des cours de français, proposer un hébergement, fournir des soins médicaux, ou toute forme de soutien destinée à suppléer aux carences de l’état, est donc exonérée de poursuites. Par contre, les solidarités qui remettent en cause le bien fondé du système des contrôles migratoires et affirment le caractère politique des actions entreprises tombent, elles, sous le joug de la répression. En toute logique sécuritaire, il demeure possible d’accompagner la misère engendrée, mais pas de la contester ou de la combattre.

Le délit de solidarité ou l’arbre qui cache la forêt

Les nombreuses actions de soutien mises en place dans le Calaisis, dans la vallée de la Roya ou dans le Briançonnais, et les poursuites judiciaires engagées contre des aidants ont rencontré de larges échos partout sur le territoire. Le caractère inhumain et les difficultés rencontrées par les exilés pour franchir les obstacles qui obstruent leur route font l’objet d’une critique assez unanime, tout du moins parmi les personnes non-hostiles à l’immigration. Accueillir, donner un coup de main ou faire passer un col montagnard à des personnes dans le besoin est pleinement légitime, tout comme assurer une défense collective face à la menace judiciaire qui pèse sur les personnes solidaires. Toutefois, les intimidations grossières portées par les gouvernements européens ne doivent pas ni nous faire perdre de vue le caractère fondamentalement répressif des frontières, ni le fait que les exilés sont les premières personnes à en payer les frais.

Très largement, la répression est le quotidien de toutes les personnes bloquées par le système de contrôle des frontières, et elle s’exerce sous diverses formes : refoulements illégaux, violences policières, enfermements, humiliations et harcèlements, complicité avec les milices fascistes, assimilation de la migration à des réseaux mafieux ou à la menace terroriste… De nombreux exemples attestent que ces cas ne sont ni isolés, ni le fait du hasard. Le 6 février 2014, plus de 15 exilés tentant de pénétrer à la nage dans l’enclave espagnole de Ceuta ont été attaquées par la garde civile et ont perdu la vie, noyés dans les eaux de la méditerranée. Le 16 septembre 2015, Ahmed H. piégé comme de nombreux réfugiés à la frontière serbo-hongroise lors de la fermeture de la route des Balkans fut a été arrêté puis condamné à 10 ans de réclusion pour avoir soi-disant mis en péril la sécurité de l’état hongrois. Le 18 juillet 2017, suite à une protestation pacifique contre les conditions de vie dans le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos, 35 exilés furent arrêtés arbitrairement et demeurent à ce jour emprisonnés, leurs procès se déroulant actuellement. La récente incarcération de trois personnes et le passage à tabac d’un militant par les forces de l’ordre, suite à une manifestation où plusieurs centaines de personnes solidaires et exilées ont franchi côte à côte la frontière franco-italienne dans le Briançonnais, montre clairement que toute opposition de nature à remettre en cause les entraves à la liberté de circulation sera réprimée.

N’oublions pas que la frontière est un instrument créé artificiellement pour renforcer le pouvoir des états, et un obstacle à la reconnaissance à un droit aujourd’hui fondamental : celui du droit à la mobilité. Se soustraire à ce constat, tant en paroles qu’en actes, ne peut conduire que vers une critique apolitique des réels enjeux qui se posent, ne questionnant ni les fondements sur lesquels se basent la fermeture des frontières, ni leurs objectifs. Les frontières sont l’un des piliers de la construction et du développement de l’Union européenne et de ses états membres. S’attaquer à leur bien fondé, et par conséquent à l’ordre et au contrôle desquels elles ne peuvent être dissociées, ne peut faire abstraction d’une remise en cause bien plus globale des libertés et des droits de chacun, d’un côté comme de l’autre de la frontière.

1 Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

2 L’agriculteur Cédric Herrou a ainsi été condamné en appel à Aix-en-Provence le 8 août 2017 à quatre mois de prison avec sursis. L’avocat général avait estimé qu’il ne pouvait bénéficier des exemptions prévues par l’article L622-4 du Ceseda, car « lorsque l’aide s’inscrit dans une contestation globale de la loi, elle n’entre pas dans les exemptions prévues mais sert une cause militante qui ne répond pas à une situation de détresse. Cette contestation constitue une contrepartie » à l’aide. Un enseignant-chercheur, Pierre-Alain Mannoni, a, lui aussi, été condamné à deux mois de prison avec sursis sur les mêmes fondements par la même juridiction, qui estimait que ce dernier s’inscrivait dans « une démarche d’action militante en vue de soustraire des étrangers aux contrôles ».

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[Lesbos, Grèce] – Les fascistes attaquent les migrants, la police les expulse et les arrête, le gouvernent annonce une nouvelle loi restrictive sur l’immigration

Dimanche 22 avril, vers 20 heures, un groupe d’environ 200 fascistes a attaqué les migrant.e.s qui occupaient la place Sappho dans la ville de Mytilène sur l’île de Lesbos. (article repris de Marseille Infos Autonomes)

Les fascistes du « Mouvement patriotique de Mytilène », parmi lesquels des membres bien connus d’Aube Doré, avaient les jours précédents, sur leur page facebook, lancé un appel à rassemblement dimanche 22 à l’occasion du coup d’État des colonels en Grèce d’avril 1967. Réunis à 19h30, après avoir manifesté pour la libération de deux soldats grecs emprisonnés dans les prisons turques, la plupart des fascistes, environ 200, armés de bâtons, se sont dirigés à 20h vers la Place Sappho à Mytilène, occupé par Mardi 17 avril par plus d’une centaine de migrant.e.s, principalement des familles afghanes, en demandant leur expulsion.

Après quelques heures, vers 22h, sans aucune intervention de la police anti-émeute présente sur le site en force avec deux pelotons, le nombre de fascistes a augmenté, suite à un appel de la page facebook pour intervenir sur la place. Chantant des slogans et des chorales comme « Brûlons-les vivants ! Jetons-les à la mer ! » Les fascistes ont attaqué les migrant.e.s en lançant des bouteilles de verre et des pierres arrachées aux trottoirs, fusées éclairantes et pétards. Les migrant.e.s se sont défendus en faisant une triple chaîne humaine circulaire, avec des enfants au centre, essayant de les protéger des jets en les couvrant de cartons et de couvertures humides. Les migrant.e.s ont également été rejoint par des soutiens locaux.

Ce n’est qu’après cette résistance des migrant.e.s et soutiens que la police est intervenue entre les deux groupes, mais cela n’a pas empêché les fascistes de poursuivre l’assaut, d’incendier les poubelles en les poussant ensuite vers les cordons de migrant.e.s, de lancer les fusées et les feux d’artifice de derrière les poubelles ciblant en particulier les femmes et les enfants. Vers 23 heures, les fascistes ont tenté de contourner le mouvement en attaquant du côté du marché. La police à ce moment-là a jeté des gaz lacrymogènes sur la place, qui ont également fini sur les migrant.e.s. À une heure les affrontements se sont déplacés du front de mer de Mytilène à l’hôtel de ville historique et aux rues environnantes. Les fascistes ont mis le feu aux poubelles en construisant des barricades et en interrompant la circulation dans tout le port. Pendant ce temps, la police a encerclé le hotspot de la Moria pour empêcher les migrant.e.s de découvrir ce qui se passait et de vouloir soutenir leurs camarades. Les combats à Mytilène se sont poursuivis jusqu’à 3 heures du matin. Au moins 35 migrant.e.s et soutiens sont blessés et 10, dont un enfant avec des brûlures, sont hospitalisés.

Une personne sur place nous dit : Permettez-moi de vous parler de cette folle soirée de guerre ce soir : la police ne pouvait pas mieux se coordonner avec les fascistes, au point d’attaquer les soutiens locaux. Les fascistes étaient en possession de gaz lacrymogènes ; la police donna carte blanche aux fascistes, les fascistes terrorisant non seulement les réfugiés mais aussi les locaux. Un café a été attaqué parce qu’il a fait entrer les réfugiés blessés ; les fascistes ont tenté d’attaquer les ambulances, ils ont attaqué quiconque essayait d’aider ou de documenter leur violence. » Un soutien rapporte que :« La police avait des ordres (nous les avons également entendus plusieurs fois de leurs talkies) de ne pas agir contre les fascistes pour les arrêter mais seulement pour les disperser. Finalement, ils ont décidé d’éloigner les fascistes de la place, mais ils n’ont pas tardé à nous tirer des gaz lacrymogènes parce que nous avions simplement réagi aux incendies criminels en criant que quelqu’un serait tué à cause de leur ordre de ne pas arrêter les fascistes. »

A 17h20, la police anti-émeute a envoyé des bus sur la place et a ordonné aux migrant.e.s d’évacuer l’occupation, justifiant l’opération comme une forme de protection pour leur sécurité. Les migrant.e.s, continuant à rester en cordée et on refusé jusqu’au dernier de quitter la place, criant des slogans contre le camp de concentration, mais après un court moment la police avec la force et les menaces les a forcés à monter dans les bus leur disant qu’il les ramenaient au hotspot de Moria. Les migrant.e.s rapportent que la police leur a parlé en détention, que « s’ils ont oublié ce qui s’est passé la nuit dernière, il n’y aurait pas de conséquences ». La nouvelle, il y a quelques heures, c’est qu’environ 120 migrant.e.s, dont 25 femmes et enfants, ont été arrêtés et détenus au poste de police pour occupation de l’espace public. Deux soutiens ont également été arrêtés.

Dans les faits, comme ce fut le cas au Pirée ainsi qu’à Lesbos et à Chios, les fascistes et la police ont en fait collaboré à la répression de la protestation des migrant.e.s.

L’occupation de la Place Sappho avait commencé mardi 17 février, après qu’un cortège d’environ 200 migrant.e.s, avec des soutien, avait quitté le hotspot de la Moria. Les raisons de la manifestation étaient la ségrégation et les conditions de vie sur l’île, la détention, les déportations et la nouvelle de la mort d’un Afghan suite au manque d’assistance médicale (qui a en fait eu lieu après des jours de coma).

Une autre raison de protestation a été la sentence de la Cour suprême grecque, le même jour le 17, qui avait annulé les restrictions géographiques à la liberté de circulation imposées aux personnes arrivant sur les îles de Lesbos, Rhodes, Chios, Samos, Leros et Kos. La décision, en vigueur dès le lendemain du 18 avril, a permis aux migrant.e.s arrivés sur les îles à partir de cette date de se rendre en Grèce continentale, mais sans effet rétroactif et ne comprenant donc pas les personnes qui étaient alors détenues à Lesbos.

Le gouvernement grec de Syriza, après le jugement du 17, a immédiatement pris des mesures : le 18 avril, le ministre des migrations a nommé un nouveau directeur pour le service d’asile grec. Le 19 avril, un nouveau projet de loi a été déposé sur l’immigration (qui avait croupi pendant des mois dans les commissions) qui prévoit la restauration des restrictions de mouvement pour les migrants, le 20 avril le nouveau directeur du service d’asile a pris la décision de suspendre la possibilité de mouvement dans le reste de la Grèce, à partir du 21 avril, le service d’asile grec a rétabli la restriction des déplacements des migrants, limitée aux îles. La nouvelle loi sera discutée au parlement dans les prochains jours.

Comme déjà annoncé par le ministère, le projet de loi prévoit une nouvelle fois la possibilité de confiner les demandeurs d’asile, ouvrant la voie à l’imposition de limites géographiques aux îles, ainsi que de nouvelles limitations du droit d’asile et à la facilitation des expulsions.

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[Gap – Marseille] Trois potes en prison

Liberté immédiate pour Eleonora, Theo et Bastien ! Repris de Vallées en lutte.

Cela fait des mois que des personnes s’organisent depuis la vallée de la haute Durance jusqu’en Italie en solidarité avec les migrant-es et contre les frontières.

Dimanche, suite à une rencontre-débat sur le thème des frontières en Italie, une marche spontanée est organisée de Clavière à Briançon. Elle aura pour but de permettre le passage de la frontière a une trentaine d’exilé-es. Elle fait aussi réaction au renforcement croissant du dispositif policier et militaire , et à la présence, le même weekend, du groupe fasciste « Génération identitaire » sur le territoire.

Cette manifestation s’est déroulée sans encombre jusqu’au refuge solidaire. En fin d’après midi, 6 personnes ont été interpellées de manière arbitraire et placées en garde à vue, un camarade s’est fait violemment tabassé et des personnes gazées. Le motif de la garde à vue: « aide à l’entrée d’étranger-es en situation irrégulière », avec comme circonstance aggravante, le délit en bande organisée.

Trois d’entre eux-elles ont été relâché-es, et les 3 autres se sont vus prolongé-es leur garde à vue. Ce mardi, ils-elles comparaissaient en comparution immédiate à Gap (l’info est venue de l’avocat commis d’office, il semble que tout ait été fait pour que personne ne soit au courant). Ils-elles ont refusé la comparution immédiate et demandé le report de l’audience, fixée finalement au 31 mai. D’ici l’audience, le tribunal a décidé de les placer en détention préventive.

Nous étions une trentaine à assister à l’audience sous haute surveillance : 8 camions de crs devant le tribunal, PSIG et police dans la salle. L’entrée au tribunal était conditionnée à la présentation et la photocopie d’une pièce d’identité.

Dans la mesure où la comparution immédiate a été refusée, le tribunal devait statuer sur le devenir des 3 personnes en attendant l’audience.

Le procureur basait son réquisitoire absurde sur le contexte politique local. Il a en effet tenté de faire porter aux prévenu-es tous les événements du week end (citant le texte du carnaval sauvage contre les frontières, un communiqué de tous migrants, et bien sûr la marche de dimanche). Le carnaval de gap et la marche de dimanche sont deux événements distinct, et si l’objectif est de juger les participant-es à ces événements, alors pourquoi ne sommes nous pas 600 en prison???? Il a ensuite fait part de sa crainte d’une réitération des actes tant que les personnes ne sont pas jugées. Il serait préférable d’incarcérer les potes plutôt que de leur laisser la possibilité de commettre de nouveaux délits … de solidarité. N’étant pas sûr de lui, le proc requiert la détention préventive mais ouvre la porte à un simple contrôle judiciaire pour s’assurer que les prévenu-es ne se volatilisent pas.

Face à ce réquisitoire hasardeux, les avocat-es fournissent divers documents : promesse d’embauche pour l’un, attestations d’inscription en fac pour les autres, contrats de location et même attestations d’hébergement en france en attendant l’audience. Ce qui constitue des garanties de représentations suffisantes. Les avocat-es mentionnent ne jamais avoir eu des dossiers aussi complets pour une comparution immédiate.

Avant la délibération, une sorte de sérénité était palpable dans la salle. Mais quelques minutes plus tard le délibéré est rendu : mandat de dépôt et détention préventive. A gap pour les copains (le proc aura même l’indécence de signaler au juge que la prison est déjà pleine à craquer) et à marseille pour la copine. Nous sommes sous le choc.

Désormais les choses sont claires, tu peux faire de la prison pour avoir participé à une manifestation ayant permis à une trentaine de personnes de traverser la frontière.

Un cap est clairement franchi en matière répressive est c’est insupportable. Encore plus insupportable lorsque l’on entend le proc parler des individus de génération identitaire comme pacifistes. Rappelons qu’ils avaient affrété un bateau l’an passé pour empêcher l’assistance des secouristes en méditerranéenne, et que là ils s’improvisent police aux frontières avec de gros moyens, qu’ils ont saccagé une partie de la montagne,qu’ils incitent la mise en danger de personnes, et que l’état choisit de ne pas les poursuivre…

Nous constatons sans surprises que police, justice et état veulent prendre ces 3 personnes en exemple et stopper la solidarité. Nous ne sommes pas dupes. Ne répondons pas aux tentatives d’intimidation et de division du pouvoir. Soyons tous délinquants solidaires! Nous appelons à des rassemblements massifs. Plus que jamais nous avons besoin de soutiens physiques!

Face à une décision si politique, la réponse doit être massive, politique et médiatique.
Nos camarades sont en prisons. Pour certain-es, venu-es pour la première fois dans le briançonnais et sans savoir exactement dans quoi ils-elles mettaient les pieds. Ils-elles risquent des mois et des mois de prison encore, suite au jugement. D’autres arrestations, incarcérations, sont à prévoir! Faisons pression sur le gouvernement pour qu’il comprenne qu’on ne laisse rien passer!

RDV

jeudi midi au parc de la Schappe à briancon

et vendredi à 18h devant la maison d’arrêt de gap, place grenette.
Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades prisonnier-es!

Nous n’oublions pas non plus le passage à tabac dimanche dernier d’un de nos camarade par les flics.

Plus que jamais continuons la lutte collective en acte !

Ni oubli ni pardon

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Violences policières et répression dans les Hautes Alpes

Ci-dessous le détail des faits qui se sont produits dimanche soir à Briançon lors d’un contrôle d’identité, repris du site Vallées en lutte.

Par ailleurs, nous venons d’apprendre que les trois personnes parmi celles qui ont été interpellées ce week-end sont passées en comparution immédiate aujourd’hui à Gap et sont actuellement placées en détention provisoire. Elles sont accusées d’avoir aidé à l’immigration illégale en bande organisée pour avoir participé à la marche de solidarité dimanche.

Solidarité maximale avec les camarades enfermé.es ! Contre la répression d’état et ses frontières !

Suite à la marche de dimanche, une personne prise pour cible par la police à Briançon

2 policiers blessés ? Une farce …

Un dimanche 22 avril ,19 h30, à Briançon

Nous étions cinq personnes attablées à la terrasse de l’Hôtel de la Gare à Briançon. Nous avions quitté le refuge solidaire ou venait de se terminer la marche de Clavière à Briançon avec des exilés coincés là haut depuis 4 jours.

Nous sirotions tranquillement un verre lorsque deux véhicules banalisés se sont garés à proximité. Entre 5 et 6 policiers, certains en civil, sont descendus et se sont dirigés vers nous d’un pas déterminé.

Ils sont montés sur la terrasse par les deux escaliers y donnant accès, nous encerclant.

Nous étions assis. Le plus gradé d’entre eux nous a stipulé un contrôle d’identité. Surpris, nous avons demandé quel en était le motif. Il a répété que nous devions lui présenter nos papiers.

Nous avons obtempérer, sauf deux d’entre nous qui ne les avaient pas sur eux mais dans leur voiture garées tout près. Les policiers ont ensuite pris des photos des papiers d’identité et ont demandé à l’un d’entre nous de les suivre. Ce dernier leur a demandé pour quelle raison
puisqu’il venait de contrôler son identité.

Un des policiers, qui commençait à rougir lui a répondu « on va pas te le répéter deux fois ».

Notre ami a donc sorti son téléphone pour prévenir son avocat qui suit les mouvements de solidarité avec les exilés et … c’est à ce moment là que les policiers lui sont tombé dessus, arrachant son téléphone, le projetant au sol, lui sautant dessus.

Face contre terre, coups de matraque, clef de bras, coup de genoux, pouces enfoncés dans les yeux, étranglement… pendant plusieurs minutes une violence extrême s’est abattue sur notre compagnon.

Il hurlait de douleur, nous étions abasourdis.

Une telle violence pour un simple contrôle d’identité…

Un policier resté en retrait leur a même demandé d’y aller moins fort.

Notre ami fut ensuite traîné par les pieds dans les escaliers toujours face contre terre et jeté sur le goudron deux mètres plus loin.

Alerté par les cris, des gens autour sont arrivés en courant et ont récupéré notre compagnon en train de se faire lyncher.

Les policiers ont gazé tout le monde, y compris notre ami gisant au sol.

Il fut finalement porté à bout de bras, le visage tuméfié, en sang, la mâchoire gonflée, respirant difficilement et aveuglé par les gaz lacrymogènes.

Souffrant de multiples contusions, d’un énorme hématome à la mâchoire, d’une entorse aux cervicales, et de douleur au niveau de la trachée, il est parti aux urgences.

10 jours d’ITT

Vous avez la monnaie monsieur l’agent ?

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Rassemblement de soutien à Moussa Jeudi 26 avril à 17h30 devant la Préfecture du Gard

Moussa, 28 ans, originaire de Guinée Conakry, est au centre de rétention de Nîmes depuis près d’un mois. Sa détention vient d’être prolongée de 15 jours, dans le but de le renvoyer en Guinée. Il a déjà refusé un premier embarquement. Moussa ne veut pas retourner en Guinée qu’il a fuie après avoir vu son compagnon brûler devant lui. Sa notoriété fait de lui la cible idéale de tous les homophobes locaux.

Moussa est un acrobate confirmé, premier porteur, et a une longue expérience du spectacle. Il s’est produit en Afrique mais également en France, à Nice, Montpellier mais aussi Nîmes lors de la Pégoulade en animant la prestation des artistes africains. Son avenir professionnel
est assuré, nous nous y engageons.

En nous réunissant ce jeudi 26 avril à 17 h 30 devant la Préfecture du Gard Avenue Feuchères à Nîmes, nous exprimerons notre soutien total à Moussa et nous demanderons audience au Préfet afin qu’il prenne les mesures de protection à son égard en le libérant et en lui accordant un titre de séjour.

Mobilisons nous tous et toutes ce jeudi devant la préfecture pour demander sa libération.

Aux côtés de Moussa, des citoyens et des associations d’horizons divers
AIDES, APTI, RESF…

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