A Nîmes…
Soufiane DAHIR est toujours au centre de rétention de Nîmes. Il a commencé une grève de la faim.
Soufiane, sa femme Souad et leurs trois enfants Aya 12 ans, Ali 10 ans, et Rita 9 ans viennent de vivre un cauchemar. Il y a encore une semaine ils avaient un toit, à Ajaccio, les enfants allaient à l’école. Soufiane avait pendant, donnés des cours d’arabe dans les écoles
primaires et s’apprêtait à faire de même à Mantes La Jolie ou il venait d’obtenir un contrat. Sa femme Souad avait également une promesse d’embauche.
Les cartons se remplissaient.
Brutalement à 6h du matin la police aux frontière est intervenue, porte fracturée sans préavis, brutalités, humiliation etc etc… l’ensemble de la famille a été transportée par avion privé d’Ajaccio à Nîmes et incarcérés, enfants y compris au centre de rétention.
Si le CRA de Nîmes a été construit pour y enfermer des familles avec enfants de tout âges, cela faisait bien longtemps qu’on y avait vu un enfant. L’indignation générale avait fait reculer les préfets les plus zélés.
Mme Dahir et ses enfants ont été libérés après quelques heures de rétention mais frappés d’une assignation à résidence dans le Gard sans qu’aucun lieu de mise à l’abri ne leurs soit proposé.
Le 115 leur assure un hébergement à l’hôtel reconduit au jour le jour sans assurance du lendemain, les enfants ne son plus scolarisés. Soufiane lui est toujours au centre de rétention malgré une décision favorable à sa libération du juge des libertés mais refusée par la
cour d’appel suite au recours du préfet de Corse.