Repris et traduit de Compagne in lotta.
Hier, nous avons attendu l’arrivée de la police et des institutions de manière pacifique et très déterminée. La veille, dans une assemblée, accompagné de personnes solidaires venues de différents endroits d’Italie, nous avons choisi nos portes-paroles pour exposer une fois encore nos demandes. Tout d’abord : accès aux papiers pour tout le monde (permis de séjour, de résidence et passeport), car rien ne peut être fait sans ça ! Seuls les papiers nous rendent heureux !
Nos autres demandes concernent des changements dans les règles de fonctionnement du nouveau camp : cuisine collective, pas de restriction d’horaires pour entrer et sortir, pas de caméras et pas de clôtures !
Nous voulons avoir le contrôle de nos vies !
Nous vivons dans ce pays depuis des années ! Nous sommes là pour travailler, mais il n’y a pas de contrats avec de bons salaires !
Les institutions devant ces demandes claires et directes ont dit non encore une fois. Ils ont dit qu’ils ne peuvent rien faire et qu’ils ne peuvent pas changer les règles ! Mais nous savons que ce n’est pas vrai !
Hier, tant d’associations, la CGIL, l’USB et les Caritas, ont commencé à faire pression : “Allez au nouveau camp et changez les choses une fois à l’intérieur”, “Ne t’inquiète pas que nous changerons les choses !” Alors les institutions ont proposé de petites améliorations pour nous convaincre, comme la possibilité de cuisiner seul dans une cuisine collective (pour 550 personnes !).
Après avoir exposé nos intentions, nous avons dit aux institutions qu’elles devaient revenir avec d’autres propositions. Ainsi, à ce moment-là, la réunion officielle c’est terminée et grâce à notre détermination, nous avons obtenu un bon résultat !
À ce moment là, les institutions et les associations ont intercepté de petits groupes de personnes en leur faisant toujours de fausses promesses. Certaines associations ont même offert de l’argent (10/20 euros) aux gens pour les persuader d’aller au nouveau camp. Dans le même temps, l’eau dans les tentes où nous vivons fut coupée.
Nous savons dès maintenant qu’il y aura beaucoup de problèmes dans le nouveau camp, à la fois parce qu’il n’est pas opérationnel et parce que déjà beaucoup de gens reviennent de ceux situés dans les provinces de Foggia et Cuneo.
Notre lutte ne s’arrête pas ici. Nous allons de l’avant de jour en jour et, le 30 août, nous serons à Rome pour une réunion avec le ministère de l’Intérieur.
Les habitants de San Ferdinando.