Alors qu’un vent glacial venant de Scandinavie descend depuis quelques jours sur toute l’Europe de l’Est jusqu’en Grèce, les exilés bloqués de toute part dans des camps ou à la rue payent encore un peu plus les frais de la politique migratoire Européenne et sa volonté de fermeture des frontières.
En Serbie, ou près de 6000 personnes sont bloquées, les températures descendent à -20°, 1000 personnes dorment dans les rues ou dans des bâtiments désaffectés de Belgrade en ce moment…
Au camp de Moria, à Lesvos en Grèce, 5000 personnes dorment dans des tentes à même le sol ou dans des préfabriqués pour certains. Ceux-ci attendent depuis des mois, généralement près d’un an, une réponse à leur demande d’asile sur cette île-prison transformée en centre de tri grandeur nature, avant d’être refoulés en Turquie pour toutes celles qui échouent. Ceci est la conséquence directe des accords passées en mars 2016 entre l’Union Européenne et la Turquie. Les crapules de la Commission européenne peuvent en effet parler de situation “intenable” depuis leurs bureaux chauffés de Bruxelles…
A Paris, ce sont les CRS, secondés par des équipes municipales, qui ont utilisé la violence pour détruire la trentaine de tentes des migrants refoulés par le centre humanitaire de la porte de la Chapelle. Leurs affaires, tentes, matelas et duvets, ont fini dans les bennes de la Propreté de Paris. L’expulsion s’est déroulée de nuit, alors que les températures descendent ces temps-ci à -5°.