Emissions radio

radiozinzine

Il y a pas mal d’émissions radio disponibles sur Radio Zinzine.

Il suffit de taper “migrants” dans le moteur de recherches. Celle qui s’appelle “Paroles de migrants” donne directement voix aux concernés.

Il y a aussi celle-ci aussi réalisée par Zapzalap sur un parc occupé à Lille et le soutien apporté par la population.

 

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MANIF DE BRUIT du Nouvel An au centre de rétention de COQUELLES

calaissolid

“Poussons un grand cri de solidarité”

Il y a une longue tradition de manifs anti-prison les soirs du Nouvel An pour souligner que pendant que certains célèbrent l’arrivée d’une nouvelle année, beaucoup ne le peuvent pas…

A Calais, des personnes sont emprisonnées de façon quotidienne. La répression aux frontières signifie des arrestations racistes dans les rues de la ville…ça signifie la détention jusqu’à 45 jours sans être inculpé…ça signifie la brutalité policière dans l’isolement des cellules…ça signifie enfin l’expulsion vers des pays en guerre. Quand le fait de migrer est criminalisé, les prisons sont centrales dans le processus de répression aux frontières. L’incarcération fait partie intégrante de la stratégie plus large de l’Etat pour épuiser les migrants par une violence continue, et pour détruire les réseaux de soutien autonomes en séparant les migrants de leurs amis, camarades et proches.

Au centre de rétention de Coquelles, les flics ont enfermé des personnes arrêtées dans le centre-ville de Calais, au niveau du port ou du tunnel. Ils ont été arrachés des rues alors qu’ils marchaient vers la jungle ou simplement pendant qu’ils mangeaient des frites. Certains sont relâchés après une bonne dose d’intimidation en prison, d’autres sont enfermés plus longtemps. Nous avons été témoins de façon répétée de situations où la police réalise 50 arrestations arbitraires par jour pour remplir des quotas, avant d’envoyer les personnes arrêtées loin de Coquelles. Ils sont alors envoyés par bus ou par avion dans d’autres prisons en France, parfois à plus de 1000 km de là, parfois avec comme résultat des expulsions. Nous voulons élever la voix et dire clairement que nous refusons d’accepter ces détentions plus longtemps !

Nous protestons en solidarité avec tous les détenus de Coquelles ou de toute autre prison. Cassons l’isolement et les murs des prisons des frontières !

Pas de célébrations sans nos amis emprisonnés !

Amenez des banderoles, des casseroles, des poêles, des mégaphones et autant de bruit que vous pouvez (et vos amis) !

31 Décembre 15:00

Coquelles, Calais

Boulevard du Kent (parking du supermarché)

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Paroles d’Exils – 11 & 12 décembre à Ganges/Pont d’Herault

Un moment pour se rencontrer et discuter autour des questions migratoires et des formes de solidarité possibles, au delà des frontières et de l’actualité.

Le 11 décembre à 19 h 30 : à la bibliothèque Les mots du siècle, au café du Siècle, 1 rue Biron à Ganges. Présentation du livre “Partir et raconter” de Mahmoud Traoré et Bruno Le dantec, en présence d’un des auteurs. Récit d’un clandestin africain en route vers l’Europe. Suivi d’une auberge espagnole, chacun ramène de quoi grignoter.

Le 12 décembre à partir de 16h à L’étuve, route de Ganges, Pont d’Hérault. Ouverture des portes 16h.

17h : projection du documentaire “Et nous jetterons la mer derrière vous” réalisé par Anouk Mangeat, Noemi Aubry, Clément Juillard et Jeanne Gomas en présence des réalisateurs, autour de récits d’exils en Grèce et en Turquie. Suivi d’une discussion puis d’un délicieux buffet turc et de musique acoustique turque également.

Entrée et buffet prix libre.

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Hotspots, barbelés, opération Eunavfor med, … la guerre aux migrant-es s’intensifie. Les luttes et les solidarités doivent se propager et s’amplifier ! & Brèves des frontières #5, luttes et solidarité – mi novembre 2015

Textes issus du blog sans papiers ni frontières

Geneve-12novembre2015-1

Chaque jour, les États européens annoncent la mise en place de nouvelles mesures répressives contre les migrant-es. Les rencontres entre dirigeants se multiplient, des accords de coopération sont passés, des moyens financiers sont débloqués. L’armée est déployée en Méditerranée et le long des frontières, les murs s’érigent en Hongrie, en Bulgarie, des nouveaux camps d’enfermement ouvrent en Italie, en Grèce, dans les Balkans…

L’Union européenne déclare hypocritement qu’elle fait face avec humanité à la situation de milliers de personnes qui essaient et/ou réussissent à rejoindre l’Europe dans l’espoir d’une vie meilleure. En réalité, la situation à laquelle les migrant-es sont confronté-es est celle d’une guerre menée par les États européens.

En Méditerranée, l’opération militaire conjointe Eunavfor med continue. Après une première phase de « reconnaissance » la phase 2, rebaptisée « opération Sophia », permet aux forces militaires d’arraisonner en pleine mer les navires de migrant-es ainsi que de détruire les bateaux sur les côtes libyennes qui pourraient être utilisés par des passeurs. Six bateaux de guerre européens (italiens, français, allemand, britannique et espagnol) et 1300 militaires sont mobilisés pour cette opération qui est comme toujours présentée comme une lutte contre le trafic d’êtres humains et une action humanitaire pour empêcher les naufrages. Mais cette opération s’inscrit dans la continuité de dizaines d’autres, menées depuis des années au large de l’Europe par l’agence de surveillance des frontières Frontex et a en réalité pour but d’empêcher les migrant-es d’atteindre les côtes européennes et d’arrêter et d’enfermer ceux/celles qui y parviennent.
Pendant ce temps, les naufrages continuent. Les conséquences de ces opérations, ce sont les mêmes que depuis des années : des routes de plus en plus dangereuses, donc de plus en plus de mort-es (près de 5 000 personnes ont trouvé la mort en tentant de rejoindre le territoire européen depuis janvier 2014, plus 30 000 depuis vingt ans), et des tarifs de plus en plus cher, car la loi des passeurs est celle de l’économie capitaliste : plus c’est compliqué et risqué, plus c’est cher.
À travers ses politiques répressives, l’Europe enrichie ceux qu’elle prétend combattre et assassine ceux/celle qu’elle prétend sauver.
À terme, une troisième phase de cette opération prévoit des opérations au sol, notamment en Libye.

Dans les Balkans, à l’Est de l’Europe, des murs sont construits, l’armée se déploie le long des frontières pour empêcher les migrant-es de passer et les contenir dans des camps d’enfermement où ils/elles sont trié-es, identifié-es et autorisé-es au compte-goutte à passer ici où là.
Après la Hongrie, qui a érigé deux murs de barbelés à ses frontières avec la Serbie et la Croatie, l’Autriche, la Slovénie et la Macédoine envisagent à leur tour d’en construire. Aux confins de l’Europe, les murs anti-migrant-es se font de plus en plus nombreux et de plus en plus barbares : les pieux et les lames de rasoir sont là pour mutiler quiconque aurait l’audace de tenter le franchissement.
En Slovénie ou en Hongrie, l’armée est déployée le long des frontières et a ordre de tirer. En octobre, un migrant afghan a été tué par balle par les gardes frontière bulgares alors qu’avec un groupe il tentait de passer la frontière à pied.

En se parant d’un vernis humanitaire, l’Union européenne joue la division entre bon et mauvais migrant-es et annonce qu’elle va accueillir 160 000 réfugié-es sur deux ans, dans le cadre du « Programme européen de relocalisation ». Ces « bon réfugié-es » doivent maintenant être répartis entre les 28 pays de l’UE, comme on se réparti des sacs de merde. Mais n’en doutons pas, ceux/celles qui seront choisit seront ceux/celles qui occupaient une situation sociale aisée dans le pays qu’ils ont fui, ceux/celles qui seront « intégrables » et « utiles » pour l’économie capitaliste : diplomates, journalistes, médecins, universitaires, etc.
Le versant de ce « programme de relocalisation », c’est le « plan d’action pour le retour », qui prévoit l’expulsion de 400 000 personnes. Cette politique d’expulsion massive sera confiée à l’agence européenne Frontex qui voit son budget et son champ d’action élargi, avec la création d’une unité spéciale expulsions.

Pour mener à bien cette politique de « gestion des flux migratoires », des « centres d’identification et de tri », appelés hotspots, sont ouverts, pour l’instant à titre expérimental en Italie et en Grèce. Ces prisons pour étrangers, comme il en existe déjà à travers tout le continuent européen et au-delà, sont coorganisés par les agences européennes Frontex (surveillance et blocage des frontières), Europol (coordination des polices européennes), Eurojust (coordination judiciaire européennes) et EASO (coordination de la politique d’asile) et servent de lieux de tri entre les « bon réfugié-es » qui auront le droit à l’asile et les « mauvais migrant-es » qui seront expulsé-es vers leur pays d’origine ou des pays tiers. Toutes les procédures d’identification et de gestion des migrant-es y sont menées : prises d’empreintes, fichage dans les bases de données européennes (EURODAC), enquêtes sur les réseaux de passeurs, expulsions collectives. La photographie et la prise d’empreinte digitale sont fondamentales dans ce système dont l’objectif est de ficher et de trier. Il est prévu que les migrant-es refusant de s’y soumettre fassent l’objet de mesures coercitives.
À travers la mise en place de ces camps l’UE veut contenir les migrant-es aux portes de l’Europe, les empêcher de continuer leur voyage vers d’autres pays et faciliter les expulsions. Des négociations sont en cours, notamment avec la Turquie, afin d’ouvrir des hotspots dans les pays frontaliers, dits « tampons » et externaliser la gestion et l’enfermement des migrant-es.
Depuis des années, les États d’Europe délèguent leur politique répressive aux pays frontaliers afin de bloquer les migrant-es en amont. L’Europe apporte un soutien financier et matériel à de nombreux pays en échange de leur coopération à la gestion des frontières européennes.

À l’opposé, partout en Europe, personnes migrantes et personnes solidaires s’organisent collectivement pour passer les frontières, déjouer les contrôles, trouver des logements et exiger des papiers pour tou-te-s (ou pour personne). Des solidarités concrètes et auto-organisées se mettent en place allant à l’encontre des logiques caritatives et humanitaires, qui sont une énième forme d’oppression et de contrôle. L’humanitaire n’est qu’une autre facette de la répression des migrantes, car il créé un rapport de domination entre la personne qui donne et celle qui reçoit, reléguée à une position subalterne, dépossédée de toute autonomie. Mais personne n’est dupe et ne se laisse aveugler par les discours et les promesses des businessmans de la charité.
Partager un repas, échanger des informations pratiques, écrire et diffuser un journal sur les luttes et les expériences communes, organiser des manifestations, résister aux rafles et aux expulsions, passer les frontières, occuper un bâtiment vide, etc., sont autant de pratiques qui abattent les murs qui nous séparent et tendent vers des rapports d’égalité et d’échange, à l’encontre des logiques paternalistes et racistes dans lesquelles le pouvoir veut nous enfermer.
Aujourd’hui plus que jamais, alors que cette guerre s’intensifie et que dans toute l’Europe, le pouvoir réprime et traque celles et ceux qui lui prouvent chaque jour que sa forteresse n’est pas si bien gardée, nous devons être solidaires des luttes auto-organisées des migrant-es et multiplier réflexions et initiatives contre le contrôle, les frontières et les États.

La suite ici …

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Présentation du collectif

Nous sommes contre les frontières et leur gestion militaire. Des barbelés gardés par l’armée aux camps de tri et d’identification, des déportations aux centres de rétentions, des rafles aux tribunaux, l’Europe mène une guerre contre les exilé.e.s.

Nous sommes contre la distinction opérée entre « réfugiés » et « migrants économiques ». Les États et les associations humanitaires instaurent cette différenciation en établissant un classement arbitraire entre les “bons” migrants à accueillir et les “mauvais” à expulser, ce qui justifie la répression et les déportations. Des papiers pour les uns, les menottes pour les autres?

Nous sommes solidaires et nous souhaitons nous organiser avec les exilé.e.s, lutter contre les frontières et affirmer ensemble la liberté de circulation et d’installation pour tous. Nous pensons que chacune des actions qui permet à des personnes de passer un contrôle, d’échapper à une rafle ou à une expulsion, de s’installer pour mener une nouvelle vie participe à élargir les brêches des murs qui séparent les peuples. Nous ne voulons pas que notre rôle se limite à des opérations de charité. Nous sommes libres d’accueillir les richesses de ce monde.

Si les Cévennes sont géographiquement éloignées des points de crispation (comme Vintimille, Calais ou Marseille), les frontières se matérialisent partout. Des exilé.e.s sont déporté.e.s et enfermé.e.s dans des centres de rétention comme à  Nîmes. Aux alentours d’Alès, des familles expulsées des centres d’hébergement sont acueillies par des personnes solidaires.

Nous avons déjà organisé une manifestation à Saint Jean du Gard, des tables d’infos sur les marchés, des collectes de matériel et des trajets vers Vintimille et Marseille. Nous souhaitons continuer en menant les actions suivantes :

⦁    Diffuser les revendications et témoignages des migrants
⦁    Tables d’infos sur les marchés
Collectes de matériel
⦁    Mise en lien avec d’autres initiatives (Marseille, Vintimille, Nîmes, Alès,…)
⦁    Soutien des initiatives d’accueil
⦁    Organisation de concert de soutien
⦁    Discussions et réflexions sur l’actualité

Le collectif se réunit régulièrement, à la bibliothèque infokiosque, 152 grand rue à Saint Jean du Gard. Les réunions sont ouvertes à tous, contactez nous pour connaitre les prochains rendez vous.

Pour contacter le collectif: cevennessansfrontieres@riseup.net

EN —————————

We are against borders and their military control. From barbed wire fences guarded by soldiers to sorting and identification camps, from deportations to detention centres, from raids to court cases, Europe is waging war on the exiled.

We are against the distinction made between “refugees” and “economic migrants”. By making this differentiation, states and humanitarian organisations establish arbitrary classifications of “good” migrants to be welcomed and “bad” ones to be expelled, thus justifying repression and deportation. Documentation for some and handcuffs for others?

We are in solidarity with, and would like to organise alongside, exiled people in fighting against frontiers and calling for freedom of movement and residence for all. We think that every action allowing people to get past a checkpoint, to avoid a raid or an eviction, to set up home and lead a new life, helps to make another crack in the walls that separate different peoples. We don’t want our role to be limited to charity work. We are free to welcome the wealth of this world.

While the Cévennes may be geographically distant from areas of tension like Ventimiglia, Calais or Marseilles, borders materialise everywhere. Exiles are deported or locked up in detention centres like that at Nîmes. In the Alès area, families evicted from accommodation centres have been housed by people acting in solidarity.

We have already organised a demonstration at Saint Jean du Gard, info stalls at local markets, collections of supplies and trips to Ventimiglia and Marseilles.
We hope to continue by carrying out the following activities:

⦁    Distribution of migrants’ statements and demands
⦁    Info stalls at markets
⦁    Collection of supplies
⦁    Linking up with other initiatives (Marseilles, Ventimiglia, Nîmes, Alès,…)
⦁    Support for hosting initiatives
⦁    Fundraising concerts
⦁    Discussions and comments on latest developments

The collective meets regularly at the Bibliothèque/Infokiosque, 152 Grand Rue, Saint Jean du Gard. Meetings are open to all. Contact us for details of upcoming gatherings.

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