Rassemblement à Marseille le 18/02 : “Aucun être humain n’est illégal.”

Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes ! À Marseille comme à Toulouse et à Caen nous appelons à manifester en solidarité avec toutes les personnes sans-papiers dans le cadre d’une journée d’action dans l’hexagone. RDV : samedi 18 Février, 14h devant la Préfecture, Place Félix Baret

Rassemblement devant la préfecture de Marseille le 30 janvier 2017.

« Nous sommes des migrants, des exilés du Soudan, d’Afghanistan etc…, et depuis le démantèlement du camp de Calais en octobre dernier, nous sommes hébergés dans des CAO (Centre d’Accueil et d’Orientation) éparpillés dans Marseille et alentour. Au moment de quitter la jungle, nous avons reçu de nombreuses promesses des responsables du gouvernement comme quoi nous pourrions faire notre demande d’asile en France… et que le règlement « Dublin » ne serait pas appliqué.

Ce règlement consiste à nous renvoyer dans le premier pays européen où on a pris nos empreintes. Pour la majorité d’entre nous, c’est l’Italie : nos empreintes ont été enregistrées là-bas sous la contrainte, parfois sous les menaces physiques, et sans aucune explication. Aujourd’hui, on nous dit que les promesses du gouvernement français ne seront pas tenues, et qu’on va nous renvoyer en Italie.

Nous ne voulons pas partir là-bas. Nous voulons que nos empreintes soient effacées, pour faire nos démarches de demande d’asile en France. L’Italie ou Calais, c’est la même chose : dormir dans la rue, dormir dans la jungle, sans aucun moyen, sous la menace de la violence policière. Nous ne voulons plus patienter. Nous voulons enfin pouvoir vivre nos vies. »

NOUS NOUS RASSEMBLONS AUJOURD’HUI, COLLECTIVEMENT, POUR QUE LES PROMESSES SOIENT RESPECTEES : ET QUE NOUS PUISSIONS FAIRE NOTRE DEMANDE D’ASILE A MARSEILLE.

MERCI DE VOTRE SOLIDARITE !


Aucun être humain n’est illégal. Conditions de vie dignes dans les CAO de Marseille et pour tous et toutes ! A Marseille comme à Toulouse et à Caen nous appelons à manifester en solidarité avec toutes les personnes sans-papiers dans le cadre d’une journée d’action nationale.

Mineurs isolé-e-s étrangers, personnes expulsées de Calais en CAO, personnes exilées à la rue, ou dans des squats, personnes souhaitant accéder aux soins… : nombreuses sont les personnes sans papiers qui subissent au quotidien un traitement inhumain de la part de l’État français et des institutions.

La demande d’asile, c’est-à-dire le droit d’obtenir des papiers pour avoir fui une situation dangereuse, est un véritable parcours du combattant, au terme de laquelle l’immense majorité des demandeu(r)ses sont refusé-e-s. Et pour les autres qui souhaitent venir en France pour des motifs différents, la situation n’est pas plus facile. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, toute autre demande de titre de séjour (travail, soin, famille, étudiant, etc.) est presque systématiquement refusée.

Au-delà de la situation juridique, les conditions d’existences des personnes exilées sont très précaires : mineurs isolé-e-s et familles à la rue, non-accès au soin, non versement des droits (tels que l’ADA,aide pour les personnes en demande d’asile), perte d’autonomie (impossibilité de se faire soi-même à manger dans certains centres), traitement infantilisant, accès très difficile à des cours de français, isolement dans les démarches (absence de traducteurs dans l’accompagnement), emplois très précaires et sous-payés…

L’État cherche à diviser et à épuiser. Les institutions traitent au cas par cas chaque situation individuelle et isolent chaque personne face à la machine administrative afin de mieux maintenir les personnes exilées dans l’attente, et faire en sorte qu’elles se découragent, puis partent.

À l’isolement et à la division, nous lui opposons la solidarité et la force du collectif : face aux politiques répressives et d’anti-accueil de l’État, construisons nos solidarités et exigeons l’application des droits souvent bafoués.

Nous sommes donc solidaires de toutes et tous les militant-e-s qui passent en procès pour avoir soutenu des personnes migrantes. Nous ne pouvons accepter que le gouvernement criminalise un devoir élémentaire qu’est la solidarité et de faire des militant-e-s des délinquant-e-s.


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