Repris de Marseille Infos Autonomes.
Pour commémorer tou.te.s ces mort.e.s et disparu.e.s aux frontières de l’Europe – en Méditerranée, dans le désert, ou dans les centres de détention européens – nous nous rassemblerons le 6 février 2020 au vieux port de Marseille. Nous nous rassemblerons pour que notre deuil devienne action collective. Nous nous rassemblerons pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers mondiaux.
En 2014, la police des frontières espagnole (Guardia Civil) a massacré 50 personnes qui tentaient de passer la frontière dans l’enclave espagnole de Ceuta. Ces massacres n’ont toujours pas été reconnus. Quant aux meurtriers, ils restent impunis.
Et le massacre continue ; durant ces six dernières années, plusieurs milliers d’autres personnes ont perdu la vie et ont été victimes de disparition forcée en Méditerranée occidentale, en Mediterranée centrale, en mer Egée, dans le Sahara, sur le fleuve Evros, à Calais et ailleurs.
Pour commémorer tou.te.s ces mort.e.s et disparu.e.s aux frontières de l’Europe – en Méditerranée, dans le désert, ou dans les centres de détention européens- nous nous rassemblerons le 6 février 2020. Nous nous rassemblerons pour que notre deuil devienne action collective.
Nous nous rassemblerons pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers mondiaux.
Nous nous rassemblerons et accuserons les auteurs de meurtre : Les gouvernements qui contraignent toujours davantage les trajets, externalisent les frontières et dissuadent les migrant.es par tous les moyens possibles.
Ce 6 février 2020, nous nous réunirons et protesterons aux frontières extérieures de l’Europe, au Maroc, en Tunisie, mais aussi dans de nombreuses villes européennes (Ceuta, Barcelone, Berlin, Marseille, Milan et autres) pour rappeler que la violence meurtrière prend sa source au cœur de l’Europe.
Nous nous sommes déjà réunis par le passé, et nous nous réunirons à l’avenir. Dans un autre lieu, à une autre date, car les crimes contre l’humanité marquent tant de jours de l’année de chagrin et de colère qu’il est impossible d’en choisir un seul.
Avec le terme de “CommemorAction”, nous promettons que :
- Nous n’oublierons pas celles et ceux qui ont perdu la vie ou qui ont été porté.es disparu.es.
- Nous continuerons de lutter contre les régimes frontaliers meurtriers.
- Nous offrirons des espaces de commémoration et bâtirons des forces collectivement à partir de nos deuils.
- Nous ne resterons pas seul.e.s et nous n’abandonnerons pas.
- Nous nous battrons pour la liberté de mouvement et la dignité humaine de tous et toutes, jour après jour.
Jeudi 6 février 2020 rejoignons-nous à 17h30 sur le Vieux Port avec des fleurs, des origamis, des chansons, des poèmes, des cris, des pleurs, des bras, des idées, des bateaux, des films, des photos, de la rage -tout ce qui nous parle- pour que les disparitions de toutes celles et ceux qui nous manquent s’entendent, se voient, existent !