Dans la plupart des grandes villes de France, les mineurs isolés étrangers, dont leur être prise en charge est censée être immédiate dès leur signalement aux services de l’Aide Sociale à l’Enfance, attendent plusieurs mois avant même d’obtenir le premier rendez-vous d’évaluation. Dans l’attente, les jeunes mineurs sont alors contraints de se débrouiller par eux mêmes et dorment bien souvent à la rue. A Paris, le DEMIE (dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers) est géré par les services de la Croix Rouge pour le compte de la collectivité parisienne. Ceux-ci sont également bien loin de respecter les obligations légales et le droit des mineurs, ils “se contentent souvent d’une gestion routinière des flux et des arrivées en dénaturant entièrement les textes sur la protection de l’enfance”, selon les termes que l’ont peut lire dans une lettre ouverte adressée par une trentaines d’organisations au Président de la Croix-Rouge française il y a quelques semaines. En 2018, le taux de refus des demandes de protection au DEMIE avoisinait les 90%.
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