Les “Contes du voyages” sont issus d’une production collective : des personnes venues de différents coins du monde y ont participé. Vous découvrirez des histoires inventées par des filles et des garçons d’origines multiples. Actuellement en Grèce, la majorité d’entre eux attendent de pouvoir poursuivre leur voyage vers d’autres pays. Toutes et tous sont arrivés en Grèce fuyant l’horreur de la guerre, et effectuant des traversées très difficiles. Ils sont ceux que l’on nomme habituellement “réfugiés”, il s’agit de personnes qui souhaitent abri et protection.
Les contes qui vous seront récités, comme tous les contes, jouent avec l’imagination et sont plein de magie. Mais comme dans les meilleures histoires, les auteurs racontent comment ils voient le monde. Les histoires ont été inventées par des enfants, avec l’aide d’une personne adulte, de différentes façons : avec des éclats de rires, du théâtre et des jeux, le tout faisant partie d’un même processus. Certains enfants avaient déjà inventé leurs histoires, avec des personnages et des scènes qu’ils avaient imaginés. L’histoire orale a alors été enregistrée et ensuite transformée en texte par un adulte. Dans la plupart des cas, les enfants avaient d’excellentes idées mais les avaient pas développées sous forme de conte. Le rôle des adultes était donc de les guider en leur posant des questions: “Alors qu’est-il arrivé à ce personnage depuis le début de l’histoire?”, “Et où se passe ce que tu es en train de m’expliquer ?”, “Pourquoi penses-tu qu’elle a fait ceci où cela ?”. Leurs réponses à ces questions stimulaient le processus créatif et complétaient leur récit. Plus tard, les histoires ont été illustrées par plusieurs artistes, en s’appuyant sur les idées des enfants lorsque cela était possible, mais aussi par la recherche de personnages et scénarios qui reflétaient le bagage culturel des enfants.
Un livre contenant ces contes et ces illustrations a été édité et traduit dans différentes langues : grec, anglais, espagnol, catalan, euskera, italien, allemand, néerlandais et français. L’argent qui est perçu des ventes de ce livre sert à soutenir des projets de logements alternatifs pour les réfugiés à Thessalonique, remettant en question l’idée que la seule solution possible consiste à “accueillir” des personnes dans des camps militaires. Face aux politiques honteuses exercées par l’Union européenne, cette initiative est une réponse de solidarité et de créativité. L’une des traductrices de cet ouvrage sera présente pour nous faire partager ces histoires, et cette aventure…
Samedi 16 juin à 17h – Saint jean du Gard
Rendez-vous près de la rivière derrière les jeux pour enfants (espace Pauhlan), où à la Ludothèque en cas de pluie.